18 février 2011

QUI ET QUOI DERRIÈRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ?






La première partie détaillait les portraits de trois hommes qui tiennent des rôles majeurs dans l'alerte au réchauffement climatique :

Maurice Strong, homme de l'ombre, ami des Rockefeller,  leader d'influence mondiale pour les questions d' Environnement.
Rajendra K Pachauri, Président du GIEC.
Al Gore, ami intime de Strong et propagandiste du réchauffement climatique anthropique.
Les liens entre leur activisme pro-réchauffement anthropique et leurs intérêts financiers personnels sont nombreux. A titre d'exemple :
- Rajendra Pachauri est directeur de Teri, organisme qui ne fait pas de profit mais qui investit dans GloriOil, dont le même Rajendra Pachauri est membre du conseil.
- Al Gore est partenaire financier de KPCB, qui investit dans GloriOil, dont Pachauri est membre du conseil.
De nombreuses organisations profitent déjà ou vont profiter du  réchauffement climatique, la question est de savoir s'il s'agit d'un simple effet d'aubaine, ou d'une entreprise plus vaste.

" La stratégie définie par le pdg de Monsanto, Robert B Shapiro consistait à fusionner les trois plus grandes industries du monde : l'agriculture, l'alimentaire et la santé, qui opèrent actuellement en tant que secteurs séparés." "OGM, semences de destruction", William Engdahl, éditions Jean-Cyrille Godefroy.

Dans la multiplicité des organes qui s'activent autour du réchauffement climatique et de sa solution supposée le Développement durable, l'un d'eux est particulièrement actif : le LEAD,  une émanation de la Fondation Rockefeller. On verra d'où vient ce concept de "Développement durable", qui sont ses promoteurs, leurs valeurs, et comment ils entendent le rentabiliser.
Mais d'abord, qu'est ce que cette Fondation Rockefeller ?
Il  ne s'agit pas ici de nier les bienfaits apportés par cette fondation, tout comme celle de Bill et Melinda Gates, mais d'en apprendre plus sur son passé, ses buts, ses moyens, ses valeurs.


LA FONDATION ROCKEFELLER
« ...quelque chose doit remplacer les gouvernements et le pouvoir privé me semblent l’entité adéquate pour le faire » David Rockefeller, Newsweek International,1999. 

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 «...la souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers est préférable au principe d’autodétermination des peuples » D. Rockefeller, Commission Trilatérale, 1991.
David Rockefeller Américain. Milliardaire. Ancien président de la Chase Manhattan Bank aujourd'hui JPMorgan Chase. Proche de la CIA. Proche de l'ONU. Membre du groupe "Le Cercle". Membre du groupe de Bilderberg. Membre du CFR. Créateur de la Commission Trilatérale avec Zbigniew Brzezinski, lui-même adepte d'une gouvernance mondiale et conseiller de Barack Obama.

15 mai 1911, la Cour suprême des États-Unis déclare John Rockefeller et son trust coupable de corruption, et de pratiques illégales. La totalité du trust Rockefeller Standard Oil,  plus grande entreprise du monde à l'époque, est condamné à la dissolution. 

1913, pour dissiper la pression publique et politique, John D. Rockefeller Sr. crée une fondation philanthropique, la Fondation Rockefeller (sur Wiki A lire !), dont la mission est de promouvoir le bien-être de l'humanité dans les domaines de la santé publique, de l'éducation, de l'innovation scientifique, des sciences sociales et des arts. Il ne s'agit pas ici de remettre en question les bienfaits de cette organisation. Mais, derrière les dons, les programmes innombrables et les aides incontestables, certains aspects de la Fondation Rockefeller méritent  d'être examinés de plus près. Chacun s'interrogera donc sur l'influence que cette organisation exerce sur le reste du monde. Le site de la Fondation Rockefeller.




 ici


L'EUGÉNISME et LA FONDATION ROCKEFELLER
 "L’eugénisme peut être désigné comme l’ensemble des méthodes et pratiques visant à transformer le patrimoine génétique de l’espèce humaine, dans le but de le faire tendre vers un idéal déterminé. Il peut être le fruit d’une politique délibérément menée par un État." nous dit Wikipédia, qui semble oublier un de ses aspects essentiels : la réduction démographique. On s'y reportera néanmoins pour un historique.
Lire aussi ici : pdf
Ainsi que : Darwinisme social, Malthus, Galton, Allan Gregg, 


Histoire de l'eugénisme : "Bien né, mal né", doc de Bernard Favre. Partie 2

Eugenisme 2/3
Parties 1 et 3 ici 


Aux USA
L’idéologie de l’eugénisme devient communément présente dans la culture américaine entre 1920 et 1930 et particulièrement populaire parmi la classe dirigeante, les scientifiques et plusieurs intellectuels de l’époque.
" Mon cher Mr Davenport, il est extraordinaire que les gens refusent d'appliquer aux êtres humains des connaissances aussi élémentaires que celles que les éleveurs pratiquent sur leur bétail.(...) Ce qui est bon pour les animaux doit l'être aussi pour l'homme " Theodore Roosevelt futur président des États-Unis, 3 janv 1913.
1913, 22 états américains adoptent des lois eugénistes, qui permettent bientôt de stériliser des malades mentaux, épileptiques, débiles, indiens, mongoliens, sourds-muets, aveugles, homosexuels, filles-mères, minorités...

1922, présidée par l’économiste Irving Fisher et en partie financée par John D. Rockefeller, la Société américaine d’eugénisme American Eugenics Society, est créée pour coordonner l’action des militants eugénistes américains. Elle comptera des délégations dans 28 États et restera une organisation de taille modeste ne dépassant jamais les 1200 adhérents, principalement des scientifiques et des notables, JPMorgan, Kellog, Procter et Gamble....


  ici


1923, l’une des première dotations de la Fondation Rockefeller est attribuée au Conseil pour la Recherche en Sciences sociales, dans le but d’étudier les techniques de contrôle des naissances. La Fondation Rockefeller est rapidement l’un des contributeurs financiers les plus généreux et déverse des centaines de milliers de dollars dans divers projets eugénistes et démographiques.

Parallèlement, la Fondation Rockefeller développe l'éducation et les écoles pour Noirs dans le sud des États-Unis ; créé la première école d'hygiène et de santé publique américaine et dépense plus de 25 millions de dollars pour développer des écoles de santé publique aux É-U. et dans 21 autres pays.

1924 en Virginie, une mère épileptique et sa fille de 17 ans enceinte après un abus sexuel de sa famille d'accueil sont les deux premières femmes à être condamnées à une stérilisation forcée. La petite fille qui naitra sera aussi stérilisée, à l'âge de 8 mois. De 1923 à 1972 l'état de Virginie autorise plus de 8 000 stérilisations forcées, la Californie 10 000. Quelques 65 000 Américains seront stérilisés contre leur gré des suites de ces politiques.
 

"Les enfants de demain" 1934


L’eugénisme serait demeuré un sujet bizarre et peu populaire s’il n’y avait eu l’important financement de philanthropes corporatifs, spécifiquement celui de la Carnegie Institution, la Fondation Rockefeller et la fortune des chemins de fer de Harriman. Ils faisaient cause commune avec certains des scientifiques les plus respectés de l’Amérique provenant de prestigieuses universités telles que Stanford, Yale, Harvard et Princeton.  (Source)

H.G Wells, écrivain anglais : L’Homme invisible, La Machine à remonter le temps ou  La Guerre des mondes. Le livre Open conspiracy (Conspiration ouverte) paru en 1928, prône un État mondial sans classe, contrôlant tout, encourageant la réduction drastique de la population mondiale et la pratique de l’eugénisme. Dès le début, H.G Wells a présenté ses théories dans un ouvrage méconnu et dont le titre correspond  à la formule maçonnique Ordo ab chao : La Destruction libératrice. Paru en 1914, cet ouvrage raconte l’histoire d’une guerre généralisée aboutissant à la création d’un État mondial. C’est dans ce livre –  paru rappelons-le en 1914 – que l’on retrouve l’expression « Nouvel ordre mondial ».  En 1940, H.G Wells récidive avec un titre sans équivoque : Le Nouvel ordre mondial.

Aldous Huxley écrit Le Meilleur des mondes, paru en 1931, véritable programme politique mondialiste sous l'apparence d'un roman fiction, qui évoque un État mondial composé d’une humanité soumise et hiérarchisée suite à des manipulations génétiques. 
« Il y aura dès la prochaine génération une méthode pharmaceutique pour faire aimer aux gens leur propre servitude, et créer une dictature sans larmes, pour ainsi dire, en réalisant des camps de concentration sans douleur pour des sociétés entières, de sorte que les gens se verront privés de leurs libertés, mais en ressentiront plutôt du plaisir » discours prononcé en 1961 à la California Medical School de San Francisco.

En Allemagne
1927, l’eugénisme prend de l’ampleur avec l’aide de l’Amérique. La Fondation Rockefeller finance la construction du Kaiser Wilhelm Institute of Anthropology, Human Genetics, and Eugenics à Berlin. Son directeur collabore avec Charles Davenport dans la gestion de la Fédération Internationale des Organisations Eugéniques. Pour l’occasion du Congrès international d’eugénisme à Rome en 1929, ils écrivent une note à Mussolini l’encourageant à aller de l’avant avec l’eugénisme à «une vitesse maximale». (Source).

En Suède
entre 1934 et 1941, les différents gouvernements suédois votent deux lois autorisant la stérilisation des "déficients mentaux" puis de toutes les personnes sortant de la normalité : handicapés mentaux, femmes ne pouvant entretenir leurs enfants, "marginaux", Gitans, et tous les individus considérés comme ralentissant le développement de la société.

de 1935 à 1976, la Suède  procède à une campagne de stérilisation forcée de 60 000 personnes, dont 93 % de femmes. D'après Maciej Zaremba, dans le quotidien suédois « Dagens Nyheter » (août 1997). 

1939, Margaret Sanger,  pionnière du contrôle des naissances mais aussi eugéniste,  fondatrice de Planned Parenthood International (internationale du planning familial) et intime de la famille Rockefeller, crée à Harlem une entité appelée The Negro Project. Dans une lettre adressée à un ami, elle aurait dit «nous voulons exterminer les populations noires». in OGM, semences de destruction", William Engdahl, éditions Jean-Cyrille Godefroy. 
Pour Margaret Sanger, le contrôle des naissances n'est pas un choix personnel mais un problème national, qui doit être traité à un niveau national.

1939, les Nazis appliquent leur politique d'hygiène raciale.

Camp de concentration de Bergen-Belsen, 1945.

Fin de la guerre, l’eugénisme est discrédité mais l’idéologie ne meurt pas parmi l’élite, elle devient seulement «underground» et est renommée «science génétique». (Source)


1945, les Rockefeller font un don pour l'achat du terrain sur lequel se bâtira l'ONU à New York.

1946, Julian Huxley, frère d'Aldous Huxley, à la fois humaniste et vice-président de la société anglaise d'eugénisme de 1937 à 1944, partisan de la stérilisation des débiles mentaux et des personnes réprouvées par la société, désireux qu'on mette au point des techniques contraceptives par injections ou par vaccination, est placé à la tête de l'UNESCO, organisme sous l'égide de l'ONU. Dans un document de 1947 intitulé "UNESCO: son but et sa philosophie", Huxley écrit que la question de l'eugénisme doit être examinée avec le plus grand soin, et que le public doit être informé de ce qui est en jeu, de telle sorte que ce qui est impensable aujourd'hui soit pensable demain.

En Australie
1947, un rapport secret détaille le plan de l’éminent immunologiste Sir Macfarlane Burnet pour aider le gouvernement australien à développer des armes biologiques qui pourraient être utilisées contre l’Indonésie et autres pays «surpeuplés» de l’Asie du Sud-Est. Sir Macfarlane y suggère que des armes chimiques et biologiques pouvaient être développées pour détruire les cultures de pays asiatiques surpeuplés et répandre des maladies infectieuses qui n'affecteraient que ces pays tropicaux et non l’Australie. Sir Macfarlane Burnet a notamment été le directeur du Walter and Eliza Hall Institute of Medical Research et prix Nobel de médecine en 1960. Décédé en 1985, ses théories sur l’immunité et la «sélection de clonage» ont servi à établir la base de la biotechnologie moderne et de l’ingénierie génétique. Révélé en 2002 par le Melbourne Age (Source

1948, à l'initiative de Julian Huxley, frère d'Aldous, création de l'Union internationale pour la conservation de la nature. Affiliée à l'ONU, l' UICN est la principale ONG mondiale consacrée à la cause de la conservation de la Nature.  Avec 83 États, 114 agences gouvernementales, plus de 1 000 ONG et plus de 11 000 experts et scientifiques de plus de 160 pays, elle exerce une influence considérable à l'échelle internationale et peut orienter la politique de gouvernements, voire de continents entiers. Maurice Strong en sera Président.

1949, "Otmar Freiherr von Verschür, médecin d’Auschwitz, est nommé membre correspondant de la Société américaine pour la Génétique humaine, nouvelle organisation fondée en 1948 par les principaux eugénistes, camouflés derrière la bannière du terme moins infâme de génétique. [...] Von Verschür devait une part importante de sa nouvelle identité remaniée à la situation dont il bénéficia après la guerre au Bureau pour l’Hérédité humaine de Copenhague, nouvellement créé. La Fondation Rockefeller fournit le financement nécessaire à la fondation de cet établissement danois" Wiki.

1950, les Rockefeller réorganisent le mouvement eugéniste américain et y ajoute le contrôle du nombre de la population mondiale et des groupes d’avortement. La Société d’eugénisme Eugenics Society change son nom pour la "Société pour l’étude de la biologie sociale" : Society for the Study of Social Biology, toujours active aujourd'hui.
« Le monde a un cancer, et ce cancer c'est l'homme » Alan Gregg, a dirigé la division médicale de la Fondation Rockefeller pendant plus de 34 ans.
Après la guerre, le Galton Laboratory, centre scientifique de l’eugénisme britannique largement financé par la Fondation Rockefeller, devient  la référence mondiale en matière de génétique. Ses Annales de l’eugénisme sont significativement rebaptisées en 1953 Annales de la génétique. Ce que la génétique doit à l’eugénisme. Monde Diplo.


1952, John David Rockefeller Junior fonde le puissant Population Council qui influence toujours aujourd’hui les programmes démographiques de l’ONU. La Société américaine d'eugénisme s'installe dans les bâtiments du Population Council et son ancien président devient  le premier président de Population Council .

1953, La Fondation Rockefeller sponsorise un projet de planning familial (pour la Harvard’s School of Public Health). Beaucoup d'autres suivront, aux USA et dans le monde.

1961, Julian Huxley participe à la création du WWF.




Le WWF
 World Wildlife Fund est une ONG qui se préoccupe de nature et d'environnement. 447 millions d'euros de financement en 2008, 5 400 employés et plus de 5 millions de volontaires dans le monde. 
Parmi les dérives du mouvement écologiste, on notera  la divinisation de la nature, propre au mouvement New age (auquel appartenait Maurice Strong). C’est le principe de « Gaïa » identifié à la « terre-mère », que défend le WWF.   
WWF-International se positionne clairement pour une réduction de la population mondiale.
"Le Fonds mondial pour la nature (anciennement World Wildlife Fund) a publié son Rapport Planète vivante (Living Planet Report 2008), affirmant que, puisque « les besoins des hommes en nourriture, eau, énergie et matériaux » représentent la plus grande menace pour la biodiversité, la consommation humaine devrait être réduite d’au moins 30% - pour commencer."
Le critère d’« empreinte écologique » dont se sert le WWF a été élaboré par une fondation britannique, l’Optimum Population Trust, qui fait ouvertement campagne pour réduire des deux tiers de la population mondiale afin de la ramener à deux ou trois milliards d’individus.
 
Quelques présidents et membres éminents du WWF:
  • 1966-1976 : Prince Bernhard des Pays-Bas prince allemand naturalisé hollandais. Membre du parti nazi, section SS Reiter, jusqu'en 36, puis héros de guerre de la RAF. Membre du Farben Bilder, une filiale d’I.G Farben. Premier président du Groupe de Bilderberg. Président fondateur du WWF. Impliqué dans le scandale Lock, (financement d'une armée privée de mercenaires pro-Apatheid qui projetaient d'assassiner des leaders de l'ANC, le parti de Mandela).  Sa fille la reine Béatrix est une active participante des réunions du Groupe de Bilderberg.  
  • 1976-1981 : John H. Loudon ; ancien Président de la Shell, proche de David Rockefeller, gérant de la fondation Ford, principal conseiller de la Chase Manhattan Bank...
  • 1981-1996 : Prince Philippe, duc d'Édimbourg ; «Dans l’éventualité où je serais réincarné, je voudrais revenir comme un virus mortel, afin de contribuer en quelque chose pour résoudre la surpopulation» 
  • Maurice Strong a été Vice-président du WWF-lnternational jusqu'en 1975. Strong collabore aussi avec Ted Turner dans deux programmes télévisés qui promeuvent le culte de Gaïa.
  • Gustavo Cisneros. Millionnaire vénézuélien proche de milieux blanchissant l'argent de la drogue.
  • D.K. Ludwig (décédé). Homme d'affaire qui a fait fortune en détruisant les forêts humides d'Amazonie. Il aida par la suite Meyer Lansky, le parrain du syndicat du crime organisé, à établir son empire de blanchiment de narcodollars dans les Bahamas.
  • Robert Vesco, fugitif international, considéré comme la «connexion américaine» du cartel de Medellin. 
  • Edmond Safra, président de la Safra Bank, ancien propriétaire de l'American Express. Soupçonné de blanchir de l'argent sale, il a fait l'objet d'enquêtes de la part des gouvernements suisse et américain. etc. Etude sur la nature des mouvements écologistes  p 52.
Sur le financement des mouvements écologistes, on lira  Le financement du lobby vert.


1963, on notera que la Fondation Rockefeller dépense 85.5 millions de dollars pour une meilleur intégration des étudiants Noirs dans le système d'éducation.

1966, la Fondation Rockefeller initie et soutient financièrement un programme gouvernemental de réduction de population au Mexique.  D'autres suivront en Amérique latine et ailleurs. Ici
"Le conflit le plus urgent auquel est confronté le monde actuel n'est pas entre les nations ou les idéologies, mais entre l'allure de l'augmentation de la race humaine et l'augmentation insuffisante des ressources nécessaires pour que l'humanité vive dans la paix, la prospérité et la dignité." U Thant, secrétaire général de l'ONU.
1969, Lyndon Caldwell, auteur de la première grande loi américaine sur la protection de l'environnement (le National Environment Policy Act) parle de réduire la population des États-Unis de moitié.

1969, création du FNUAP, Fonds des Nations Unies pour la Population. Le FNUAP est en charge des programmes de contrôle des naissances dans les pays en développement.


1972, la Fondation Rockefeller avec le Comité sur la Population de Rockefeller, la Banque Mondiale et l’Institut National de la Santé des États-Unis, s'impliquent dans un projet long de 20 ans afin de mettre au point pour l’OMS un agent abortif dissimulé dans un vaccin contre le tétanos. 

La participation de la Fondation Rockefeller aux programmes de  l'OMS


 

1973, Dennis Meadows et dix-sept chercheurs du MIT sont chargés de rédiger un rapport pour le Club de Rome: «Halte à la croissance ?» Fayard 1973. Texte fondateur qui propulsera l'écologie au rang de cause mondiale.  La Fondation Volkswagen finance l'essentiel de cette vaste opération de relations publiques visant à faire le maximum de bruit autour de la notion de « ressources limitées ». Le rapport est traduit en trente langues et publié à douze millions d'exemplaires. Maurice Strong en est l'un des principaux promoteurs. Dans la foulée, le rapport propose de réduire la population mondiale à 1 milliard de personnes. Étude sur la nature des mouvements écologistes
La Fondation Rockefeller sponsorise largement le Club de Rome. Ici.

1974, Henry Kissinger,  Conseiller à la Sécurité Nationale américaine, Prix Nobel de la paix en 1973, rédige le National Security Study Memorandum 200, il conclut : «Le dépeuplement est l’axe prioritaire de la politique étrangère américaine dans les pays du Tiers-monde». Le document, qui vise treize pays en particulier pour une réduction massive de leur population, suggère d’employer la famine, la stérilisation et la guerre pour y parvenir. Ce document gouvernemental, rendu public en 1989,  identifie ces pays comme étant d’un intérêt spécial pour les objectifs géopolitiques des États-Unis et explique pourquoi la croissance de la population, particulièrement celle des jeunes personnes, est vue comme une menace révolutionnaire contre les corporations américaines. Les pays nommés sont l’Inde, le Bangladesh, le Pakistan, le Nigeria, le Mexique, l’Indonésie, le Brésil, les Philippines, la Thaïlande, l’Égypte, la Turquie, l’Éthiopie et la Colombie.
« Serons-nous contraints de faire des choix sur les pays que nous devrons raisonnablement aider, et si c'est le cas, les efforts de contrôle de la population devraient-ils être un critère pour une telle aide ? (...) Les États-Unis sont-ils prêts à accepter un rationnement de la nourriture pour aider les gens qui ne peuvent/veulent contrôler leur taux de reproduction de population ?  »
Kissinger H., 10 décembre, 1974, The Kissinger Report, NSSM 200, National Security Study Mémorandum, implications of Worldwide Population Growth For U.S. Security and Overseas Interests, déclassifié le 31 décembre 1980.
 « La plupart des recommandations qu'on trouve dans les rapports actuels du FNUAP apparaissent déjà dans le rapport Kissinger établi en 1974. De là à penser que le gouvernement des USA utiliserait les organismes de l'ONU qui s'occupent de population, il n'y a qu'un pas.»  Selon Mgr Michel Shooyans (La Face cachée de l'ONU, 2000)

1975, "le Rockefeller Brothers Fund lance un projet intitulé Environment Agenda Taskforce. Il a pour tâche de rassembler tout le mouvement écologiste américain dans le but de préparer un « rapport de consensus » du mouvement sur les objectifs des dix prochaines années. Ce groupe de travail des Rockefeller coïncide avec le lancement d'un autre projet, celui du Projet pour les années 80 du Council on Foreign Relations CFR. L'idée était de proposer une série d'initiatives économiques et financières face à l'aggravation de la crise économique internationale. Sa stratégie peut se résumer en une phrase choc que l'on trouve dans le rapport : « La désintégration contrôlée de l'économie mondiale ».
Le "Projet pour les années 80" allait devenir la politique gouvernementale lorsque ses auteurs furent nommés dans l'administration Carter. Zbigniew Bzrezinski à la tête du Conseil de sécurité nationale, Cyrus Vance, qui proposait « un nouvel ordre mondial basé sur l'écologie » au département d'État, et enfin Paul Volcker, gouverneur de la Réserve fédérale.
Les recommandations du Projet pour les années 80 recoupaient parfaitement celles du groupe Rockefeller : réduire la population mondiale à 2 milliards de personnes pour la fin du XXe siècle. Les treize membres de ce dernier groupe consultèrent les représentants des principales organisations écologistes américaines ainsi que soixante-douze « experts écologistes ». Le financement du lobby vert

1977, le groupe aboutit à la publication de ses conclusions, titrées The Unfinished Agenda, et formule les requêtes suivantes (extraits):
• Définir un objectif national pour la réduction de la population
• Encourager la stérilisation dans le tiers monde
• Lier toute forme d'aide à un pays tiers à la condition que le taux de natalité ne dépasse pas celui de la mortalité

Le fait que les auteurs s'intéressaient davantage à un changement en profondeur des valeurs de notre société qu'à la «rareté des ressources» émerge de la conclusion du rapport :
« La transition de l'abondance à l'austérité requiert un changement de valeurs en profondeur. Dans l'abondance, les intérêts personnels et l'individualisme sont la clef du succès et de la croissance. Dans l'austérité, les valeurs nécessaires à la survie sont paradoxales : il est dans l'intérêt de chaque individu de mettre l'intérêt de la société au-dessus du sien propre ; la survie et la stabilité sont à ce prix. Nous vivons dans le milieu commun de la planète et nous faisons maintenant l'expérience du passage de l'abondance à l'austérité. Le défi immédiat qui est devant nous ne réside pas dans les limites physiques de la croissance, mais plutôt dans la transformation à grande échelle des valeurs humaines. » Étude sur la nature des mouvements écologistes
Rédigé en 1977, cela ressemble étrangement à ce que l'on nous serine depuis l'apparition du réchauffement climatique.


georgia_guidestones


1980, commandé et financé par un anonyme, le Georgia Guidestones est érigé aux États-Unis, en Géorgie. Dix  « nouveaux » commandements sont gravés sur les pierres en plusieurs langues.
Voici trois des dix commandements inscrits:
1. Maintenir l’humanité en dessous de 500 000 000 individus en perpétuel équilibre avec la nature
2. Guider la reproduction intelligemment en améliorant la forme physique et la diversité
10. Ne pas être un cancer sur la terre, laisser une place à la nature.
« Le problème principal, c'est celui de la croissance de la population. (...) Il n'y a que deux manières d'éviter un monde de 10 milliards d'individus. Ou l'on fait baisser rapidement les chiffres actuels de la natalité, ou l'on fait augmenter les chiffres de la mortalité. » Robert McNamara, ancien ministre de la Défense et ancien président de la Banque mondiale, en 1980.
1998 : 21 juille, le Dr Gro Harlem Brundtland, est nommée Directeur général de l'OMS. Son père, médecin, avait obtenu une bourse d'études de la Fondation Rockefeller.



L'eugénisme aujourd'hui ?
Rapidement, les tendances nées du mouvement eugéniste s'enchevêtrent en des courants différents, alliés, contradictoires ou ennemis : eugénisme, féminisme, contraception, mouvements anti-avortement, mieux-être des populations, réduction démographique, racisme... Pour certains, en regard des ressources naturelles qui ne sont pas renouvelables, l'accroissement de la population mondiale représente un réel danger pour l'humanité et implique de freiner cette croissance démographique. S'il est évident que dans certains pays défavorisés l'accès à une contraception volontaire et choisie représente un réel progrès, qu'en est-il du consentement des populations ?

1990, " l’OMS lance, pour des millions de femmes entre 15 et 45 ans du Nicaragua, du Mexique et des Philippines, une campagne de vaccination soi-disant contre le tétanos. Les hommes et les garçons n’étaient pas vaccinés. À cause de cette curieuse anomalie, le Comité ProVida de Mexico a fait tester des échantillons du vaccin. Les tests ont révélé que le vaccin antitétanique colporté par l’OMS uniquement pour les femmes en âge de porter des enfants, contenait de la Gonadotrophine Chorionique ou hCG, une hormone naturelle qui, combinée à une anatoxine tétanique, activait des anticorps rendant la femme incapable de maintenir sa grossesse. Aucune des femmes vaccinées n’en avait été prévenue."OGM, semences de destruction", William Engdahl, éditions Jean-Cyrille Godefroy. 

1991,  « La crainte d’un conflit nucléaire qui a exercé une pression psychologique considérable (…) est en train de s’estomper. Mais certaines menaces environnementales pourraient exercer la même pression dans l’esprit des peuples ». Rapport de 1991 de la Commission  Trilatérale: Beyond Interdependence: The Meshing of the World's Economy and the Earth's Economy, Oxford University Press Inc, 1992.
On peut feuilleter le livre (en anglais) ici. La préface est de David Rockefeller, l'introduction de Maurice Strong


 
10 mn, choisissez les sous-titres en français. TED


1992, la Conférence de Rio déclare que la capacité porteuse de la terre est atteinte ou dépassée. Dans sa définition originelle, le développement "durable" requiert un contrôle des populations. 

1993, durant le symposium "Où va la population mondiale ?" Sheldon Segal vante les succès récents des programmes de contrôle des naissances. Segal est membre du Population Council, où il développa les implants contraceptifs-abortifs comme le Norplant. Segal était directeur du secteur "population" à la Fondation Rockefeller dans les années 80, conseiller au FNUAP et à l’Organisation Mondiale de la Santé.

Le très controversé  Norplant pdf, développé par le Population Council avec le soutient de la Fondation Rockefeller, est un implant contraceptif hormonal de longue durée (5-7 ans) inséré sous la peau. On lira la liste des effets indésirables.
"Dans les pays en développement, le Norplant est un des premiers moyens de contraception présenté aux femmes. Dans certains cas, les femmes doivent justifier leur décision auprès du médecin afin qu’il accepte de retirer le Norplant. En fait, pour les autorités, cette méthode a deux avantages : elle est efficace et elle permet de garder dans les mains du corps médical le contrôle sur le corps et la vie des femmes."(source)
1994, Le Caire, Conférence sur la Population et le Développement. L'idée de contrôler la population mondiale poursuit son chemin. Procréer n'est plus une décision de couple, c'est une décision qui implique l'avenir de l'humanité. Il faut contrôler et limiter la croissance de la population. Depuis cette conférence, les États sont régulièrement priés de rendre compte de ce qu'ils ont fait pour appliquer le "plan d'action" arrêté "par consensus" au Caire.

Au Pérou
1995 à 2000, sous la présidence de Fujimori,  331 600 femmes sont stérilisées et 25 590 hommes subissent une vasectomie. «Ces personnes ont été captées, souligne le rapport, soit à force de pressions, de chantage et de menaces, soit en se voyant offrir des aliments, sans qu'elles aient été dûment informées, ce qui les a empêchées de prendre leur décision en réelle connaissance de cause». Le rapport ajoute que cette campagne ciblée principalement sur l'ethnie indios était soutenue par l'agence américaine USAID,  et la Japan Foundation [et la Fondation Rockefeller, ndlr]. Source : Barthélémy Françoise, avril 2004, Rapport Minsa (ministère de la Santé du Pérou, 2002, in «Stérilisations forcées des Indiennes du Pérou », Le Monde diplomatique, mai 2004, p. 14-15.

2001, Epicyte, petite entreprise de biotechnologie de Californie, annonce la mise au point de maïs génétiquement modifiés contenant un spermicide rendant stériles les hommes qui le mangent. Epicyte dispose à cette époque d'un accord de coopération avec DuPont et Syngenta pour diffuser sa technologie. Epicyte a développé son maïs OGM spermicide avec des fonds de recherche du Département de l’Agriculture étasunien (USDA), ce même ministère qui, en dépit de l’opposition du monde entier, a continué à financer le développement de la technologie Terminator. "OGM, semences de destruction", William Engdahl, éditions Jean-Cyrille Godefroy.
2002, les États-Unis suppriment leurs subventions au FNUAP sous prétexte qu’il fait la promotion de l’avortement, ce que le FNUAP dément. Des fonds privés prennent le relai.

2009, à la conférence annuelle du groupe Optimum Population Trust dont il est le patron, Jonathon Porritt, un des principaux conseillers environnemental de Gordon Brown, avertit que la Grande Bretagne doit réduire radicalement sa population si elle désire construire une société durable. Selon leur recherche, la population britannique devrait être réduite à 30 millions, soit la moitié de ce qu’elle est présentement. (Source)


En Australie, un groupe de lobby environnemental, le Sustainable Population Australia, soutient que nous devons réduire drastiquement la population mondiale et adopter la politique d’un enfant unique pour sauver la planète. Selon ce groupe de 1300 activistes, c’est le seul moyen d’éviter un «suicide environnemental». La présidente du groupe, Sandra Kanck, suggère que la population australienne soit réduite de 22 à 7 millions de personnes pour s’attaquer aux changements climatiques. (Source)


La BBC publie un article de John Feeney, déclarant que la croissance non contrôlée de la population mine les efforts pour la sauver la planète. Il demande au mouvement environnemental de cesser de fuir ce sujet controversé. On y mentionne une autre organisation qui lutte en ce sens: Global Population Speak Out. (Source)
Des scientifiques regroupés comme ceux du Global Population Speak Out font pression sur les médias pour briser le tabou de la surpopulation mondiale :
"Je fais partie d’un groupe de scientifiques, répartis dans 24 pays, qui s’est engagé à convaincre les médias de faire cesser le tabou qui s’oppose à toute discussion relative aux problèmes posés par la taille et la croissance de la population humaine en relation notamment avec la dégradation de l’environnement. Nous maintenons ce tabou à notre péril et à celui de millions d’autres espèces. (...) Le projet d’aboutir rapidement à un palier de croissance de la population humaine et, par la suite, à sa décroissance est une option dont dépend l’avenir de notre espèce et du reste du monde vivant." (Source)
Le Dr Eric R. Pianka, biologiste américain basé à l’Université du Texas à Austin, qui prononce des discours au niveau international, fait la promotion d’un génocide de masse de 90% de la race humaine pour sauver la planète et est applaudit chaudement par ses pairs. Durant un discours à l’Académie des sciences du Texas en 2006, Pianka proposait d’exterminer 90% de la population mondiale à l’aide du virus Ebola. (Source)

Le généticien James Watson déclare au Sunday Times que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs de façon inhérente. Watson fut directeur du Projet génome humain jusqu’en 1992 et co-découvreur de la structure de la double-hélice d’ADN,  ce qui lui valut un prix Nobel en 1962. Watson a joué un rôle crucial dans l’avancement de la légitimité de l’eugénisme/réduction de la population depuis des décennies. (Source)
«Présentement, la population du monde augmente… La guerre jusqu’à maintenant n’a pas eu de grands effets sur cette augmentation… Je ne prétends pas que le contrôle des naissances est le seul moyen par lequel une population peut être empêchée d’augmenter. Il y en a d’autres… La guerre a été plutôt décevante à cet égard, mais peut-être qu’une guerre bactériologique pourrait s’avérer efficace. Si une Mort Noire pouvait se répandre à travers le monde à chaque génération, les survivants pourraient procréer librement sans trop remplir le monde…» de l'étonnant Lord Bertrand Russell,  «The Impact of Science on Society» 1954 (Source)
Il existe aujourd’hui des armes biologiques qui ont la capacité d’affecter et de tuer seulement certains génotypes particuliers, comme les africains, asiatiques, etc. Lire Wouter Basson.
«…des formes avancées de guerre biologique, qui peuvent cibler des génotypes spécifiques, peuvent transformer la guerre biologique d’un royaume de la terreur en un outil politiquement pratiquePaul Wolfowitz, Dick Cheney, William Kristol, Donald Rumsfeld... in Project For a New American Century, cadre idéologique de l’ancienne administration Bush. (Source)
5 mai 2009, New York. Bill Gates initie une rencontre sur la surpopulation avec notamment les milliardaires David Rockefeller, Warren Buffet, Ted Turner propriétaire de nombreux médias dont CNN. Ce dernier avait déclaré dès 1996 à Audubon Magazine qu'une «population totale de 250-300 millions de personnes (...) serait l'idéal». Pour y parvenir, il a crée la Fondation des Nations unies (dont le nom s'inspire de l'ONU), destinée à diminuer la population notamment par la promotion des méthodes contraceptives. Étaient aussi présents : Michael Bloomberg, maire de New York ; John Morgridge, ancien pdg de Cisco Systems ; Oprah Winfrey animatrice phare de la télé américaine ; George Soros... La réunion a débuté par une présentation de chacun des participants sur la cause qu’il défend, mais très vite la discussion s’est transformée, sous l’impulsion de Bill Gates, en un consensus sur la « surpopulation », comme la cause supérieure qui englobe les autres. Un autre participant a confié qu’ils étaient aussi parvenus à un consensus pour mettre en place une stratégie « dans laquelle la croissance démographique serait attaquée comme menace écologique, sociale et industrielle ». Les participants ont souligné leur « besoin d’être indépendant des agences gouvernementales qui se révèlent incapables d’affronter le désastre que tous nous voyons venir ». De prochaines réunions sont d’ores et déjà prévues pour organiser la mise en œuvre de cette stratégie. (Source) et  « Le Club des milliardaires tente de juguler la croissance démographique »,  Sunday Times du 24 mai 2009.
On notera que la Fondation Bill et Mélinda Gates est la plus importante organisation mondiale dispensatrice de fonds, de programmes et de soutien aux pays en développement, notamment en Afrique.

2010, "si nous continuons à nous multiplier au rythme actuel, nous courrons à la catastrophe. (...) Il vaut mieux limiter les naissances plutôt que d’éliminer des gens par des guerres. Mais je sais que le contrôle démographique pose des questions éthiques. Je laisse ce type de discussion aux spécialistes mais je leur dis quand même : faites-le comme vous le voulez, pourvu que vous le fassiez. C’est le résultat qui compte." Christian de Duve, Prix Nobel de médecine  1974. Le Journal du Médecin, 19 février 2010. Christian de Duve, biochimiste et généticien, est chercheur à l'Université catholique de Louvain et à la Rockefeller University de New-York.

2010, pour la première fois, la population mondiale des villes est supérieure à celle des campagnes.

 
" Un homme qui est né dans un monde déjà occupé, s’il ne peut obtenir de ses parents la subsistance, et si la société n’a pas besoin de son travail, n’a aucun droit de réclamer la plus petite portion de nourriture, et en fait il est de trop. Au grand banquet de la nature, il n’y a pas de couvert mis pour lui. Elle lui commande de s’en aller, et elle met elle-même promptement ses ordres à exécution s’il ne peut recourir à la compassion de quelques-uns des convives du banquet. "  
Malthus, "Essai sur le principe de population" en 1798.


La tentation pourrait être grande de souscrire sans discernement à ces politiques de réduction démographique. Si l'accession à la contraception est évidemment un indiscutable progrès, la maitrise de sa propre fécondité est essentiellement un choix personnel et éclairé. Il n'en va pas ainsi lorsqu'on oriente massivement les décisions de populations défavorisées dans le but de maîtriser la croissance démographique.


Selon le démographe Emmanuel Todd, plus les femmes sont instruites, moins elles mettent au monde un nombre important d’enfants. Encore faut-il qu'elles aient accès à l'éducation et à un travail rémunéré par un revenu décent. Mais il s'agit là d'une toute autre politique mondialiste.


Selon Jean Ziegler, ex-Rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation à l’ONU, la Terre est susceptible de nourrir 12 milliards d’individus, mais recense 854 millions d’affamés pour une population globale de seulement 6 milliards. Ici.


Sources et pistes complémentaires :  
Le darwinisme social, et ses suites  



ici


LA RECHERCHE MÉDICALE et LA FONDATION ROCKEFELLER
Le médicament synthétique breveté a fini par s'imposer dans le monde entier. Les autres formes de soins, issues de médecines traditionnelles ou naturelles font désormais figures d'exceptions. Une douzaine de firmes dominent le marché du médicament. Aujourd'hui, la recherche médicale est solidement ancrée dans les "sciences du vivant" et le génie génétique.

On ne reviendra pas ici sur les liens entre la famille Rockefeller et la santé, largement documentés ailleurs. Depuis "Old Bill" Rockefeller, marchand forain de spécialités pharmaceutiques qui, aux environs de 1860, vendait des flacons de pétrole brut aux paysans naïfs en  leur faisant croire à un traitement contre les maladies; la participation financière des Rockefeller dans IG Farben, avant la guerre, puis après la guerre, lorsque le tribunal de Nuremberg déclara coupables 24 nazis responsables de la IG Farben et démantela le cartel IG Farben en BASF, BAYER et HOECHST Leurs peines effectuées, nombre de ces anciens nazis retrouveront un poste de directeur dans ces firmes devenues multinationales de la chimie: 
BASF opère dans les médicaments, l'agriculture, les OGM...   BASF est associée à Monsanto
BAYER, groupe chimique et pharmaceutique, Bayer CropScience œuvre dans les produits transgéniques et agro-chimiques.   
HOECHST, fusionné en décembre 1999 avec l'entreprise française Rhône-Poulenc pour donner le groupe Aventis qui lui-même fusionnera en 2004 avec Sanofi-Synthélabo, pour former le géant de l'industrie pharmaceutique français Sanofi-Aventis.
1938, en plus de son effort intense sur les vaccins, la Fondation Rockefeller, dont on a vu au-dessus l'intérêt pour l'eugénisme, oriente ses recherches vers la biologie moléculaire. 

La Fondation Rockefeller sponsorise les travaux de :
Thomas Hunt Morgan sur les gènes et les chromosomes, qui vont  contribuer à transformer la biologie en une science expérimentale. Prix Nobel de médecine en 58.
George W. Beadle, sur les gènes du maïs, spécialiste en génétique, Prix Nobel en 58. 
Linus Pauling sur la structure de l'ADN, surnommé à son époque le « père de la biologie moléculaire ». Prix Nobel de chimie en 54.
Plus de 170 chercheurs soutenus par la Fondation Rockefeller recevront un prix Nobel.  
Edwin Chargaff qui a joué un rôle essentiel dans la découverte de structure en double hélice de l'ADN.
1950, la Fondation Rockefeller accentue son soutient aux recherches concernant la génétique:
« Son implication dans la recherche biologique fut telle qu’on dit parfois que la biologie moderne est pratiquement sa création », André Pichot, (CNRS) Ce que la génétique doit à l’eugénisme. Monde Diplo.
"Le désir du gène", de Jacques Testart, biologiste, "père" d'Amandine,  premier "bébé-éprouvette" français. 1mn09. A voir !

    retrouver ce média sur www.ina.fr


Le génie génétique triomphe :

« Je suis persuadé que l’homme futur, celui qui maîtrisera parfaitement les lois de la génétique, pourra être l’artisan de sa propre évolution biologique, et non celui de sa dégénérescence. (...) N’ayons pas peur des mots. Ce sera une forme d’eugénisme, certes...» Daniel Cohen, généticien, figure importante du Téléthon.  in Les Gènes de l’espoir. A la découverte du génome humain, Robert Laffont, Paris, 1993.

Janvier 2011, naissance du premier "bébé-médicament" français. Il a été sélectionné génétiquement pour guérir l'un de ses frères ou sœurs atteint d'une grave maladie. Cette technique d’assistance médicale à la procréation est autorisée en France depuis 2004.

Si cette naissance a quelque peu agité le landernau français, personne en revanche ne semble s'étonner de ceci:

" J. Craig Venter a fait sensation en annonçant que sa société de recherche scientifique privée était parvenue à mettre au point le premier microorganisme synthétique et autoreproducteur, appelé « Synthia ». De nombreux scientifiques considèrent désormais Synthia comme la plus importante avancée scientifique depuis la fission de l’atome."

"Pendant ce temps, le consortium iBol (le « Code barre international de la vie ») cherche à cartographier le code génétique de toutes les espèces connues, en publiant ces cartographies sur internet, et en déposant un échantillon aux États-Unis. Une fois ces données en main, les chercheurs pourront, avec l’aide de la technologie auto-reproductive de Craig Venter, télécharger des modèles génétiques et les tordre comme bon leur semble pour créer de nouvelles formes de vie. Certains estiment que les banques de gènes, les zoos, les jardins botaniques et les programmes de conservation en général sont absurdes. En théorie, il est possible de créer (et de breveter) plus de biodiversité artificielle dans un tube à essai qu’il n’y a de biodiversité naturelle en Amazonie". Nouvelles technologies en Afrique : une menace pour la souveraineté; Pambazuka News,




l'Angélus, de Millet

L'ALIMENTATION et LA FONDATION ROCKEFELLER
Aujourd'hui, quelques variétés seulement de fruits et légumes sont proposées à la vente. La moindre patate fait l'objet d'un brevet qui rapporte des royalties à son "inventeur" et/ou à la multinationale qui l'exploite.
"Le processus est d’une grande simplicité : on invente une nouvelle variété d’un fruit ou un légume en modifiant une variété existante, on la fait breveter et ensuite il ne reste plus, comme le marché international repose entre les mains de quelques sociétés, qu’à orienter progressivement la production et la commercialisation vers ces variétés-là, en organisant le dépérissement des autres. Il suffit de bien organiser la communication." Ici.
Les produits alimentaires vendus, souvent plus chers, sous les labels bio de type AB ne sont rien d'autres que les bons vieux produits naturels de grand-papa, aujourd'hui disparus de nos commerces ou pourris de pesticides et autres poisons par des intérêts marchands, au profit de quelques firmes qui dominent le marché.
Comment en est-on arrivés là ? 
Depuis la nuit des temps les agriculteurs sélectionnent lntuitivement leurs meilleures semences et utilisent des pesticides et des engrais, jadis naturels, comme le purin d'ortie, le fumier ou les déjections animales. La chimie va changer la donne. 

1918, Fritz Haber reçoit le Prix Nobel de chimie pour sa synthèse de l'amoniac. Reprit par BASF et utilisé comme engrais, cela permettra d'éviter une famine mondiale. Au passage, on se penchera sur l'incroyable destin de Fritz, par ailleurs juif et inventeur du Zyklon B...
Les multinationales vont tout faire pour maitriser la production et le marché de l'alimentation.
L'interdiction du purin d'ortie. 2mn12.


Kokopelli. 5mn56. A voir absolument ! 
Lire aussi : Catalogue officiel des espèces et variétés végétales
«Si vous contrôlez le pétrole, vous contrôlez le pays ; si vous contrôlez l’alimentation, vous contrôlez la population.» Henry Kissinger, dans les années 1970.(Source) 
Aujourd'hui, seulement six multinationales contrôlent plus de 30% du marché mondial des semences, plus de 70% du marché mondial des pesticides, et plus de 98% du marché mondial des récoltes génétiquement modifiées brevetées. Nouvelles technologies en Afrique : une menace pour la souveraineté.  pdf. A lire !
La mise au point d’un OGM coûte entre 200 et 400 millions de dollars, et prend entre sept et dix ans. En contrepartie de ce lourd investissement, la multinationale se doit d’obtenir une rente, assurée par la dépendance à l’égard du brevet déposé sur la plante. Comment Monsanto vend les OGM. Monde Diplo
1930, la génétique se place au service de l'alimentation. La recherche agricole s'oriente vers la sélection et le croisement des meilleures variétés de semences. La technique de l’hybridation touche aujourd'hui non seulement les variétés agricoles mais aussi toutes les volailles et une grande partie des porcs,  devenus eux aussi « hybrides ».

La Fondation Rockefeller finance des programmes de recherche pour le développement du génie génétique des plantes, puis des animaux.

1946, suite à un voyage au Mexique de Nelson Rockefeller et Henry Wallace (ancien Secrétaire à l’agriculture du New Deal et fondateur de la compagnie Pioneer Hi-Bred Seed, aujourd'hui leader de l'agro-business et l'un des plus grands propriétaires de plants de semences brevetés et d'OGM) la Fondation Rockefeller crée ce que l’on appellera la Révolution verte .

La Révolution verte 
visait à résoudre le problème de la faim dans le monde, au Mexique, en Inde et dans d’autres pays choisis où Rockefeller travaillait. L’agronome de la Fondation Rockefeller, Norman Borlaug reçoit le Prix Nobel de la paix.
« nous sommes confrontés à deux forces opposées : le pouvoir de la science sur le niveau de la production alimentaire et le pouvoir de reproduction de l'être humain » Norman Borlaug, discours de réception de son prix Nobel de la paix en 1970.
Les trois principes de la Révolution verte sont : la sélection des meilleures variétés (à haut rendement), l'utilisation massive des engrais et/ou produits phytosanitaires, l'importance de l'irrigation. C'est la naissance d'une agro-industrie entre les mains des sociétés multinationales au détriment de la petite exploitation familiale.
Points positifs :
accroissement spectaculaire de la productivité agricole, ce qui a permis d'éviter les famines chroniques, mais les estimations de cette augmentation restent encore très controversées et les bons résultats ne durèrent pas.
Points négatifs :
usages excessifs de pesticides, d'eau, pollution des nappes phréatiques, appauvrissement des sols, accentuation des disparités sociales, économiques et régionales,  accélération de l'exode rural massif de petits paysans ruinés vers les bidonvilles. Terribles dégâts humains et moraux de paysans liés aux grandes multinationales de l'agro-alimentaire. Déperdition du savoir traditionnel agricole, réduction de la biodiversité, agriculteurs sous la dépendance de l'industrie agro-pharmaceutique.

La concentration mondiale des brevets de semences hybrides entre les mains d’une poignée de gigantesques compagnies a préparé le terrain pour la révolution des semences OGM qui allait se produire plus tard.
D’énormes quantités d’herbicides et de pesticides furent utilisées, créant des marchés supplémentaires pour l’industrie pétrolière et les géants des produits chimiques. La Révolution verte fut une révolution chimique. À aucun moment les pays en voie développement ne pouvaient payer pour ces énormes quantités d’engrais chimiques et de pesticides. Ils obtenaient le crédit offert par la Banque mondiale ainsi que des prêts spéciaux de la Chase Bank (de Rockefeller) et d’autres grandes banques de New York, appuyées par des garanties du gouvernement américain.
Appliqués dans un grand nombre de pays en voie de développement, ces prêts furent accordés essentiellement aux grands propriétaires terriens. Les plus petits paysans ne pouvaient payer les produits chimiques et durent emprunter de l’argent. Après la récolte, ils durent vendre la plupart sinon la totalité de leur production afin de rembourser les prêts et les intérêts. Ils devinrent dépendants des prêteurs sur gages et des commerciaux, et perdirent souvent leurs terres (plus de 100 000 suicides chez les agriculteurs indiens).
Plus tard, les mêmes intérêts (incluant la Fondation Rockefeller ) qui ont soutenu la Révolution verte vont travailler à la promotion d’une deuxième « Révolution génétique », comme l’a appelée Gordon Conway, président de la Fondation Rockefeller. Ce sera l’expansion de l’agriculture industrielle, de l'agro-chimie, et des semences OGM brevetées.


1947, en France Jean Bustarret, chercheur en amélioration des plantes, crée la variété de pomme de terre BF15.  Directeur à l'INRA, conseiller de plusieurs ministres de l'agriculture, il est le père fondateur d'un régime international de propriété intellectuelle des inventions variétales, le "Droit d'Obtention Végétale", adopté à la Conférence de Paris en 1961.

"Quels sont les critères de sélection qui dominent au cours de cette période ? Outre le rendement, les résistances aux maladies et la résistance au froid pour les variétés d'hiver, il s'agit, dans une certaine conception de la modernisation agricole, de sélectionner des plantes qui vont s'intégrer dans les combinaisons techniques proposées à l'époque. On élabore ainsi des variétés :
- stables et distinctes pour se prêter à des contrôles anti-fraudes et à un régime de propriété intellectuelle,
- homogènes pour se prêter à la mécanisation,
- qui puissent bien valoriser les intrants (engrais et pesticides). "idem

1959, la Fondation Rockefeller, le Conseil de développement de l’agriculture de John D. Rockefeller et la Fondation Ford, créent l’Institut international de recherche sur le riz, IRRI aux Philippines. Site officiel.
Le but est de développer de nouvelles variétés de riz, résistantes à la sécheresse ou aux inondations.
Parmi les donateurs 2008: la Commission européenne, la France, la FAO,  la Banque mondiale,  Fondation Rockefeller, Fondation Bill et Melinda Gates, USAID, Monsanto, DuPont/Pioneer Hi-Bred, International Fertilizer Industry Association, le CGIAR...

1971, l’IRRI de la Fondation Rockefeller, avec plusieurs autres centres de recherche internationaux créés par Rockefeller, et la Fondation Ford, et Norman Borlaug,  forment  un Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale, CGIAR. Le CGIAR est conçu lors d’une série de conférences privées tenues au centre de conférence de la Fondation Rockefeller à Bellagio, en Italie. Les principaux participants aux débats de Bellagio étaient la Fondation Rockefeller, la Fondation Ford, la Banque mondiale, et Maurice Strong.
La mission de ce réseau mondial est de réduire la faim dans le monde. On lira l'impressionnant  Who's who du CGIAR 2004, une cinquantaine de pays, ONU, Banque mondiale, FAO, INRA... Et chez les donateurs: Fondation Ford, Fondation Kellogg, Fondation Rockefeller, Fondation Syngenta. Le CGIAR contrôle la plupart des banques de semences privées, des Philippines à la Syrie en passant par le Kenya et oriente incontestablement la politique agricole des pays en voie de développement.

1978-1980, en France, Jacques Poly, directeur à l'INRA,  fait le pari des biotechnologies :
"Dès 1976, je dînais souvent avec lui (…) il avait parfaitement compris que l’ère de la recherche agronomique tournée vers le paysan était terminée (…) Dans l’esprit de Poly les biotechnologies c’était la mode, synonyme de fric, de contrats… Il voulait y aller à fond. Il voulait créer un département. Je le modérais en disant 'la mode passera, ce n’est qu’un outil (…) Il fallait surmonter l’opposition des agronomes(…) Je lui ai conseillé de recruter hors des écoles d’agro, plutôt des normaliens ou universitaires" Entretien avec A. Berkaloff, 19 sept. 2002. Du maïs hybride aux OGM : Un demi-siècle de génétique et d'amélioration des plantes à l'INRA.
1984, la Fondation Rockefeller lance un "major long-term program on genetic plant engineering".

1998, une équipe du ministère américain de l'agriculture et la firme Delta et Pine Land inventent les gènes "Terminator" qui empêchent la réutilisation des semences lors de la saison suivante, comme cela se pratique  depuis des siècles en agriculture traditionnelle. Ils obligeraient les agriculteurs à racheter chaque année des semences aux semenciers. Dépôt d'un brevet  sur un système de « contrôle de l'expression génétique chez les plantes ».
La Fondation Rockefeller écrit à Monsanto pour manifester son opposition à cette technologie. Aujourd'hui, Monsanto dit ne plus vouloir utiliser la techonologie Terminator. 

1999, Pioneer Hi-Bred est rachetée par DuPont, géant chimique. Au regard de l'importance de sa banque génétique et de l'étendue de sa propriété intellectuelle, Pioner Hi-Bred était considéré comme la plus grande banque de semences du monde.

Inutile ici de revenir en détail sur ce que sont les OGM. On visionnera :

La mise au point d’un OGM coûte entre 200 et 400 millions de dollars, et prend entre sept et dix ans. En contrepartie de ce lourd investissement, la multinationale se doit d’obtenir une rente, assurée par la dépendance à l’égard du brevet déposé sur la plante.Comment Monsanto vend les OGM. Monde Diplo 2001

"Les semences sélectionnées et conservées par les paysans du monde depuis l’émergence de l’agriculture et encore aujourd’hui constituent la seule et unique matière première de l’industrie semencière. L’accès à ces semences est pour elle une question de survie, mais elles constituent par ailleurs son principal concurrent : tant que les paysans peuvent conserver et sélectionner leurs semences, il lui est difficile de leur vendre les siennes. Grâce aux techniques modernes d’ « amélioration des plantes », l’industrie a stabilisé et homogénéisé ces semences paysannes pour les adapter aux augmentations de rendement permises par l’engrais chimique et les pesticides, puis les a revendues aux paysans sous forme de variétés commerciales." La suite ici

On visionnera "Le monde selon Monsanto" de Marie-Monique Robin. 

Monsanto travaille avec des détectives de l'agence Pinkerton chargés de traquer les agriculteurs qui enfreignent sa loi. La firme a mis en place un numéro vert pour les dénonciations anonymes, et aussi  une police des gènes de soixante quinze personnes pour effectuer des contrôles. Elle a par ailleurs exporté sa volonté de monopole au niveau mondial auprès de l'OMC. Lire ici

OGM : la valse-hésitation
2010 L’Inde résiste à la séduction de l’agroalimentaire américain Monde Diplo,

OGM et aide alimentaire : la polémique fait rage 
2003, Évoquant des raisons sanitaires, la Zambie interdit les céréales génétiquement modifiées. Les gouvernements d'Afrique australe, notamment le Zimbabwe et la Zambie, sont confrontés à un dilemme : laisser leurs populations mourir de faim ou leur offrir une aide alimentaire génétiquement modifiée que beaucoup soupçonnent d'être mauvaise pour la santé. Tel était le choix des gouvernants appauvris de la région lorsque le Programme Alimentaire Mondial PAM leur a proposé des milliers de tonnes d'aide alimentaire d'urgence afin de lutter contre le spectre de la famine. Cette aide provenait de pays donateurs, comme les États-Unis, qui produisent de vastes quantités de maïs et d'autres céréales génétiquement modifiées. Ici.

L'USAID : comment faire pour que le monde ait faim de cultures génétiquement modifiées ?
" Les cultures GM ne sont pas seulement une nouvelle technologie pour l'agriculture des États-Unis; elles sont en première ligne et au cœur de la politique étrangère des États-Unis, et cruciales pour le contrôle des semences." 

L'Afrique ne veut pas d'OGM, ils rentreront quand même... La menace de famines récurrentes et d'un réchauffement climatique susceptible de les aggraver va y aider.
En Europe, les promoteurs d'OGM ont tenté de pénétrer en force. Mais les technologies à base d'organismes génétiquement modifiés, et leur cortège d'intrants chimiques nécessaires, ne "passent" pas. Les populations les rejettent en bloc. En Afrique, il semblerait que leur stratégie soit plus fine, plutôt qu'une arrivée massive et tapageuse une implantation essaimée à travers une multitude de petites structures, associations, ou ONG. Le message délivré aux populations est toujours le même : le climat change, il faut s'adapter, avec les méthodes et les technologies du progrès.


La production de vitamine A par du riz transgénique l'avènement du "riz doré"
Du manioc résistant au virus africain de la mosaïque

Ouganda : Des bananiers résistants à des ravageurs et maladies en Ouganda 



Kenya : Soutenu par Syngenta et la Fondation Rockfeller, l’Institut Kenyan de Recherche en Agriculture, KARI,  a procédé à ses premiers essais en champs de maïs transgénique. Ce programme fait lui-même parti d’un plus vaste appelé “Maïs Résistant aux Insectes pour l’Afrique”. En parallèle, le KARI se dotait d’une serre de biosécurité, d’un coût de 11,5 millions de dollars, financée par l’État et la Fondation Syngenta (multinationale de l'agro-alimentaire) .

La Fondation Rockefeller et l’USAID financent au Kenya, la Fondation Africaine de Technologie Agricole (FATA) qui a pour but de “supprimer de nombreuses barrières qui ont empêché les petits agriculteurs d’Afrique d’avoir accès aux technologies agricoles existantes qui pourraient contribuer à alléger l’insécurité alimentaire”Ici

Les portes d'entrée des OGM en Afrique. Dossier Inf’OGM n°68  Christophe Noisette, oct 2005.
 
2007, la Fondation Rockefeller et la Fondation Bill et Melinda Gates tentent de renouveler le coup de la Révolution verte, en Afrique, et avec des OGM. Ici.
"Une «révolution verte» va être lancée en Afrique, promet l'ONU." "Trois agences des Nations Unies ont annoncé hier un accord pour lancer une «Révolution verte» en Afrique, en stimulant la production des petits agriculteurs. «C'est un accord sans précédent, qui va ouvrir une nouvelle ère pour l'Afrique», a déclaré Kofi Annan, responsable de l'Alliance pour une révolution verte, AGRA, une ONG internationale qui soutient les petits producteurs africains. Le Devoir, 5 juin 2008
Résoudre la crise alimentaire africaine : L'urgence d'un agenda mené par l'Afrique pour la Révolution verte
L'AGRA, sur le papier et en 21 slides... (un peu technique)
Décryptage : l'Afrique a faim, plutôt que d'acheter et d'importer massivement de la nourriture occidentale, les agences de l'ONU, comme le Programme Alimentaire Mondial PAM, envisagent de la faire produire sur place par les petits agriculteurs locaux qui y gagneront un supplément de revenu. Mais pour cela ils doivent produire plus. On va donc les aider à accroître les rendements et à améliorer la qualité de leur production. Comment ? Par l'utilisation de semences génétiquement modifiées, d'engrais, de pesticides...
Comment paieront-ils ces investissements ? On leur facilitera l'accès au crédit.
L'expérience P4P se déroule sur 5 ans et 21 pays en développement participent. Pour ceux qui meurent de faim, il est à souhaiter de tout cœur qu'elle réussisse. Pour l'instant et selon le rapport du PAM 2010 les résultats sont prometteurs. En 2009, grâce à l’initiative P4P,  39 000 tonnes de produits de grande consommation ont été achetés à 80 organisations d’agriculteurs de 13 pays. Mais les petits agriculteurs vont désormais connaître les lois du marché, et qu'arrivera-t-il en cas de mauvaise récolte ou d'effondrement des cours ? Comment rembourser les crédits ? Espérons ne pas revoir les tragédies de la première Révolution verte en Inde qui a poussé des dizaines de milliers de paysans au désespoir et au suicide.

En pratique : "L'idée est de financer les sélectionneurs publics pour qu'ils développent de nouvelles variétés (car le secteur privé ne veut pas le faire), de financer des entreprises privées pour qu'elles les vendent aux agriculteurs, et de fournir des crédits aux agriculteurs pour qu'ils achètent ces semences (car sinon, ils ne pourraient pas les payer)."  Ubu en Afrique ? Non, l'ONU, la Fondation Rockefeller, la Fondation Bill et Mélinda Gates, l'USAID, Monsanto et d'autres...  La Fondation Rockefeller est le principal investisseur dans l'African Agricultural Capital (Capital agricole africain), un fonds d'investissement en capital-risque qui investit dans plusieurs petites entreprises de semences africaines qu'elle contrôle en partie. Une nouvelle révolution verte pour l'Afrique ?  A lire !

Penchons-nous un instant sur cette  "Alliance pour une Révolution Verte en Afrique".
Conseil d’Administration de l’AGRA, "menée par des Africains..."
- Président Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies
- Strive Masiyiwa, Sud-Africain, mandataire de la Fondation Rockefeller 
- Nadya K. Shmavonian de la Fondation Rockefeller
- Mamphela Ramphele, ancien directeur général de la Banque Mondiale
- Sylvia M. Mathews de la Fondation Bill et Melinda Gates
- Rajiv J. Shah de la Fondation Bill et Melinda Gates 
- Roy Steiner de la Fondation Bill et Melinda Gates. 

Qui plus est, une "Alliance pour l’AGRA" inclut Gary Toenniessen, directeur exécutif à la Fondation Rockefeller, et Akinwumi Adesina, directeur adjoint de la sécurité alimentaire à la Fondation Rockefeller.

On notera au passage que la Fondation Bill et Melinda Gates détenait 500 000 actions Monsanto... Ici.

Pour compléter la liste, les Programmes pour l’AGRA incluent Peter Matlon, directeur exécutif à la Fondation Rockefeller ; Joseph De Vries, directeur du Programme pour les Systèmes Semenciers de l’Afrique et directeur à la Fondation Rockefeller ; Akinwumi Adesina, directeur à la Fondation Rockefeller.
Source : "OGM, semences de destruction", William Engdahl, éditions Jean-Cyrille Godefroy.
On lira aussi Seeds of Capacity Building in Africa's Agriculture.

Ainsi, ce sont les petits agriculteurs africains eux-mêmes, organisés en micro-structures, dont beaucoup dirigées par des femmes, qui vont réclamer les semences, les engrais, les pesticides, et s'endetter pour les cultiver. Ils remplaceront leurs semences traditionnelles par des variétés adaptées aux monocultures industrielles et, comme les paysans indiens, risqueront de devenir dépendants de l'agro-business.

Comment stimuler l'utilisation d'engrais par les petits agriculteurs africains. Le message clé du Sommet est que pour faire reculer la faim en Afrique il faut remédier en premier lieu au grave appauvrissement de ses sols.  Avec la FIDA, institution sous l'égide de l'ONU,  et la Fondation Rockefeller.

Chefs d’État européen et africain à la réunion annuelle du FIDA pour parler au nom des ruraux pauvres:
les 17 et 18 février 2010, les délégués provenant des 165 pays membres participeront aux travaux du Conseil des gouverneurs qui est la plus haute autorité décisionnelle du FIDA, organisme de développement rural des Nations Unies. On notera la participation au débat “Des résolutions des sommets mondiaux aux champs des agriculteurs: Changement climatique, sécurité alimentaire et agriculture familiale”. de M. Gordon Conway, ancien Président de la Fondation Rockefeller.  

"...le fait de s’en remettre exclusivement aux modèles consistant à maximiser les rendements à grand renfort d’intrants ne permettra guère de relever les défis alimentaires actuels et futurs ni de remédier aux problèmes environnementaux." Achim Steiner, Secrétaire général adjoint de l’ONU, rapport du PNUE "Environmental Food Crisis", 2009.


Au cas où l'on ne serait pas encore convaincu de l'influence de la Fondation Rockefeller sur  les politiques alimentaires des pays en développement, on examinera, parmi les organisations de premier plan qui luttent pour mettre un terme à la faim et à la pauvreté, ces deux organismes d'importance majeure : 

1)  l'Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires : IFPRI, soutenu par le CGIAR, associé à la Banque mondiale et à divers programmes de l'ONU. La France co-finance l'IFPRI.

1993,  l'IFPRI crée le programme "A 2020 Vision for Food, Agriculture, and the Environment". Son conseil d'administration mêle des leaders d'organisations comme le Worldwatch Institute,  le WWF,  la Banque mondiale, the Population Council, USAID, l'UN Environment Program., l'UN Development Program...

2004, conférence de l'IFPRI : "Garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique d'ici 2020" La Fondation Rockefeller était co-sponsor de la conférence.
Quelques participants:
Gordon R. Conway, Président de la Fondation Rockefeller; Akinwumi Adesina Directeur adjoint (sécurité alimentaire) de la Fondation Rockefeller; Norman Borlaug ; père de la Révolution verte de la Fondation Rockefeller. Et aussi : Hans Jöhr Directeur général de l'agriculture chez Nestlé ; Mandivamba Rukuni Directeur de programme à la Fondation Kellogg.

Development-Africa : Women Hold the Key to Food Security où comment les biotechnologies vont aider les femmes africaines. Avec l'IFPRI et la Fondation Rockefeller.

2) le World Resources Institute: WRI, est un groupe de réflexion environnemental américain. Un institut de recherche indépendant, non partisan et à but non lucratif, composé d’une centaine de scientifiques, d’économistes, d’experts politiques et financiers et d’analystes. Créé en 1982 à l'initiative du Président du WWF Russell Train, avec l'aide généreuse du Rockefeller Brothers Fund et la MacArthur Foundation, le WRI est l'un des plus important think tank américain dans le domaine de l'Environnement. Il a pour vocation de rechercher des moyens pratiques de protéger la planète et d'améliorer la vie de la population dans le monde. Il a été à l'avant-garde de la recherche et de la mobilisation de l'opinion publique sur la question du réchauffement climatique et des émissions de gaz à effet de serre. Travaille en étroite coopération avec les diverses agences de l'ONU. Partisan d'une législation rigoureuse limitant les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis. La liste impressionnante de leurs sponsors et donateurs... dont notre Ministère des Affaires étrangères, Al Gore qui fait aussi partie de ses dirigeants, le WWF, la Fondation Rockefeller, JP Morgan, Goldman Sachs, Shell...

 On s'interrogera sur les va-et vient entre le WRI, l'ONU, et la Fondation Rockefeller.
- Le premier président du WRI, James Gustave Speth devient administrateur du Programme de Développement des Nations Unies en 1993.
- Jacob (Jake) Werksman est successivement conseiller au Programme de Développement des Nations Unies, conseiller à la Fondation  Rockefeller, puis directeur de programmes au WRI.
- le Dr. David J. Jhirad passe d'un poste de vice-président au WRI à une autre vice-présidence à la Fondation Rockefeller.
Bien sûr, ces personnes sont des experts, compétents dans leur domaine, mais n'y a-t-il pas là un risque de conflit d'intérêts ?

Les directeurs du WRI :
Al Gore
Afsaneh Beschloss, ancien de JP Morgan, de Shell... est passé par la Fondation Rockefeller
Alison Sander, consultante au Boston Consulting Group,  membre du Council on Foreign Relations, think tank proche des Rockefeller, consultante pour de nombreux organismes, y compris les fondations Rockefeller et Bill et Melinda Gates.



Cours du blé de février 2010 à février 2011.Bourse de Chicago.

Pourquoi la faim ?
Les causes sont multiples et diverses, et ne se situent pas toujours sur le sol africain.

Ainsi, au prétexte de "développement durable"" la "solution miracle" des "bio"-carburants, grands dévoreurs de surfaces agricoles autrefois dévolues aux culture vivrières, dans lesquels ont investi de nombreuses firmes.


"Vers un crash alimentaire" doc de Yves Billy et Richard Prost. 42 mn Partie 1. A voir !

On visionnera aussi "We feed the world" de Erwin Wagenhofer. A voir !

Encouragés par les banques, via leurs filiales, des fonds spécialisés et même des particuliers spéculent sur les ressources agricoles vivrières. Comme au poker, on mise, sur le soja, blé, maïs... Ce qui a pour effet de faire monter ou baisser les cours. Et déclenche ailleurs dans le monde des émeutes de la faim.
En France :
BNP Paribas, avec sa filiale Harewood Asset Management, basée à Londres ou Opti Hedge, basé au Luxembourg
Crédit Agricole, avec Amundi
Société Générale, avec Lyxor.
source : "Les banques françaises qui spéculent sur la famine" Canard Enchaîné du 9/02/11


Breveter le vivant :
Des milliers de brevets ont été déposés sur les plantes africaines. Ils portent par exemple sur la brazzéine, une protéine extraite d’une plante gabonaise 500 fois plus sucrée que le sucre ; le teff, une céréale utilisée en Éthiopie pour la préparation de l’injera, une crêpe fermentée ; et la thaumatine, un édulcorant naturel extrait d’une plante d’Afrique de l’Ouest. La baie de Gopo, le haricot dolique Kunde Zulu et le matériel génétique de la plante de cacao d’Afrique de l’Ouest sont également brevetés.
Les pays africains intentent de plus en plus de procès contre les brevets déposés sur leurs plantes indigènes. Le procès le plus célèbre concerne le cactus hoodia du désert de Kalahari. Durant des siècles, le peuple San d’Afrique australe s’est nourri des morceaux de ce cactus pour vaincre la faim et la soif. Après analyse du cactus, le Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (Council for Scientific and Industrial Research ou CSIR) d’Afrique du Sud a découvert la molécule qui coupe la faim et la soif, et a vendu les droits de développer un médicament contre l’obésité à la société pharmaceutique Pfizer. Cette molécule pourrait rapporter des milliards.etc.etc... Nouvelles technologies en Afrique : une menace pour la souveraineté.

On lira avec grand intéret Les pirates de la biosphère.

On visionnera "Les pirates du vivant" de Marie-Monique Robin. Extrait :

Les Pirates du vivant
 

L'or vert des chamans, objet de toutes les convoitises:
Depuis une quinzaine d'années, les plantes traditionnelles font l'objet d'une recherche très stratégique de la part des géants mondiaux de la pharmacie, de l'agrochimie et de la biotechnologie. Des milliards de dollars sont en jeu: courses aux brevets, campagnes pharaoniques de bioprospection... Le Temps. Article payant.

La mise au point de cultures « adaptées aux conditions climatiques »
"Les plus importantes sociétés chimiques au monde, qui contrôlent aussi le marché mondial des semences (BASF, Monsanto, Bayer, DuPont, Dow et Syngenta), travaillent activement à la mise au point de cultures «adaptées aux conditions climatiques», mais encore plus activement à l’accumulation de brevets qui monopolisent des caractères essentiels jugés efficaces pour faire face à la crise climatique.
En 2008, BASF et Monsanto, conjointement avec de petits partenaires du domaine de la biotechnologie, détenaient les deux tiers de ces brevets de cultures «adaptées aux conditions climatiques». 
(...)  La portée de nombreuses revendications de ces brevets est sidérante : avec un seul brevet, une entreprise peut monopoliser des douzaines de cultures."  Géopiraterie : argumentaire contre la géoingénierie. ETC Group


La chambre forte semencière arctique : 100 millions de graines.
Que penser de cet étrange projet inauguré au profond de l'Arctique en 2008 et financé par la Norvége, Monsanto, la Fondation Bill et Melinda Gates, DuPont/Pioneer Hi-Bred, Syngenta,  le CGIAR, la Fondation Rockefeller ? Ici et ici


« La diversité des cultures se révélera être prochainement notre ressource la plus puissante et la plus indispensable pour affronter les changements climatiques, les contraintes de la fourniture en eau et en énergie et pour satisfaire les besoins alimentaires d’une population mondiale croissante », Cary Fowler, Directeur exécutif du Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures.
S'il dit vrai, qui détiendra alors les précieuses semences ?


 "OGM, semences de destruction", William Engdahl, éditions Jean-Cyrille Godefroy.

Sources et autres pistes
Le très généreux Bill Gates Envoyé Spécial 05/01/12. Sur la face cachée de la Fondation Bill et Mélinda Gates et ses rapports troubles avec Monsanto.





LA FONDATION ROCKEFELLER RÉCHAUFFE-T-ELLE LE CLIMAT ?

1972, création du PNUE, Programme des Nations Unies pour l’environnement. Maurice Strong, ami intime et partenaire de David Rockefeller, administrateur de la Fondation Rockefeller, en est le premier président. Le PNUE est aujourd'hui en charge du changement climatique. 

1974, selon Jurriaan Maessen, la Fondation Rockefeller serait en partie à l'origine de cette histoire de réchauffement...
"Mais à l’origine, c’était un refroidissement global, et non un réchauffement global, qui devait constituer le fondement de la promotion du programme OGM. Dans le rapport annuel 1974 de la Fondation [Rockefeller], un symposium fut annoncé sur le thème du changement climatique dont l’intitulé était “Changement climatique, Production alimentaire et Conflit entre nations”.
«Ce symposium interdisciplinaire, organisé conjointement par RF (Fondation Rockefeller) et par des responsables des programmes “Conflict in International Relations”, “Quality of the Environment”, et “Conquest of Hunger”, va rassembler des climatologistes, des scientifiques concernés par la production alimentaire (...) afin d’examiner les implications futures de la tendance au refroidissement global qui est en cours et ses effets sur la production alimentaire mondiale ».
(...)
"Dès qu’il fut décidé par les globalistes qu’un matraquage médiatique au réchauffement climatique servirait plus aisément leurs intérêts qu’une tendance de refroidissement global, ils accélérèrent leur programme avec une grande célérité."  by Jurriaan Maessen, traduction par Liberterre.

1991, « A la recherche d'un nouvel ennemi qui nous ferait nous unir contre lui, nous en sommes venus à penser que la pollution, la menace du réchauffement de la Terre, la pénurie d'eau, la famine et le reste étaient les bons candidats. Tous ensemble, avec en plus leurs interactions, ces phénomènes constituent effectivement la menace commune qui appelle la solidarité de tous les peuples. » Le Club de Rome, dans son rapport "Question de survie. La Révolution mondiale a commencé", Calmann-Levy 1991.
Rappelons-le, la Fondation Rockefeller sponsorise largement le Club de Rome. Ici.




LEAD
1991, La Fondation Rockefeller créé le programme LEAD, un réseau mondial qui "identifie, entraîne et soutient la prochaine génération de leaders dans le domaine de l'Environnement" ici.

Quelques membres du Conseil du LEAD :
Maurice Strong : Ancien conseiller au secrétariat général de l'ONU, ancien Secrétaire général du Sommet de la terre à Rio en 1992. (lire partie 1)
R K Pachauri : Président du GIEC, Directeur général de TERI (lire partie 1)
Stephan Schmidheiny : Vieil ami de Maurice Strong,  Stephan Schmidheiny , célébré mondialement comme un philanthrope écologiste, a fait fortune avec la société de matériaux de construction Eternit. Jugé en 2010 en Italie, on l'accuse d'être le plus grand pollueur à l’amiante du monde. Il aurait sciemment laissé contaminer la ville de Casale où se trouvaient ses usines, provoquant la mort de plus de 2000 personnes et la contamination de plusieurs milliers d'autres. 
Strong et Schmidheiny ont recruté le cabinet de relations publiques Burson-Marsteller (à voir !) dont la spécialité est d’identifier les segments de population susceptibles d'être utilisés pour une cause, de les organiser en associations, puis de les utiliser pour défendre à leur insu les intérêts de ses clients.
En 1992,  à l'occasion du Sommet de la terre de Rio, Schmidheiny a  initié le World Business Council for Sustainable Development, WBCSDune coalition de 200 compagnies internationales unies par un engagement commun de développement durable. Parmi ses membres, General Motors, Dow Chemical, DuPont, 3M, Deutsche Bank, Coca-Cola, Sony, Caterpillar, Shell, Lafarge, Bayer, BP Amoco, Cargill, Dow Chemical, Fiat, General Motors, Glaxo Wellcome, Heineken, Hoechst, Monsanto, Nestlé, Novartis, Procter et Gamble, Rio Tinto, Unilever... De nombreuses ONG ont dénoncé le « kidnapping » de ce Sommet de la Terre par les lobbies industriels.
Bjorn Stigson: Président de ce WBCSD. En lien avec l'ONU, l'OMC et l'OCDE, le WBCSD exerce une influence majeure sur les politiques mondiales d’environnement et de développement. Plusieurs ONG ont critiqué le WBCSD pour ses liens trop proches avec le monde des affaires, et pour les pratiques de ses entreprises, trop éloignées de ses déclarations d'intention. En juin 1997, l'ONG  CorpWatch a décerné son  peu flatteur GreenWash Award à WBCSD.
Le WBCSD est considéré comme l'un des plus influents groupements d'entreprises sur le changement climatique. Dans le palmarès Ethisphere 2007 des 100 plus influentes personnes du Business Ethique mondial, le President du WBCSD Bjoern Stigson était classé 9ème, ce qui faisait de lui le 2ème plus influent leader d'ONG. 
Le 24 juin 1997, Razali Ismail (président de l’Assemblée générale des Nations Unies) et Stigson  organisèrent un repas avec quelques représentants industriels, trois chefs d’État, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et plusieurs officiels gouvernementaux de haut niveau. Il s’agissait de « déterminer les modalités d’une officialisation de la participation de l’industrie dans les affaires des Nations Unies. » Lors de cette rencontre, Kofi Annan demanda aux gouvernements de stimuler l’investissement direct étranger dans les pays du Sud. Selon l’économiste et écrivain David Korten – qui assistait à cette rencontre au nom de l’une des trois ONG présentes – Kofi Annan était « fermement décidé à utiliser l’ONU et d’autres fonds publics pour subventionner le rachat, par l’industrie, des économies du Tiers-Monde.» Source : Observatoire de l'Europe industrielle. Europe Inc. - Liaisons dangereuses entre institutions et milieux d'affaires européens. Le livre en pdf.
Yolanda Kakabadse : Présidente du WWF International; ancienne présidente de l'IUCN (voir plus bas) ancienne Ministre de l'Environnent de l'Équateur.   
Syed Babar Ali : Vice-Président émérite du WWF International; Président émérite du WWF Pakistan.
Claude Martin : Ancien directeur général du WWF International.
Nitin Desai : Ancien sous secrétaire général aux Nations-Unies.
Anna Tibaijuka : Sous-secrétaire générale et directrice exécutive à l'ONU-Habitat
Ismail Serageldin:  Vice-Président de la Banque mondiale en Égypte.
Geoffrey Lean: Journaliste au Daily Telegraph
Helio Mattar : Président de l' Akatu Insitute, organisation qui mène un combat pour la consommation consciente et responsable. Pour elle, le consommateur doit apprendre à trouver le bon équilibre entre la satisfaction de ses besoins et la préservation de la nature. Quelques-uns de ses partenaires et associés : Fondation Kellog, Citibank, Nestlé, Wal Mart, Bunge Fertilizantes e Alimentos, Coca-Cola, Kraft Foods...
Melanie O'Neill : Vice-Présidente chez GlaxoSmithKline UK.
Simon Upton : Directeur pour les questions d'environnement à l'OCDE; ancien ministre des Sciences de Nouvelle Zélande.
    Quelques intervenants dans les programmes du LEAD :
    Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations-Unies.
    Janos Pasztor, Director, Environment Management Group Secretariat, Nations-Unies.
    Colonel Mike Ryan,  Attaché militaire, représentant permanent US pour l'Europe.
    Maurice Strong, ancien sous secrétaire général aux Nations-Unies.
    Michael Williams, Programme des Nations-Unies pour l'Environnement.
    Surendra Shrestha, Directrice Régionale pour l'Asie et le Pacifique, Programme des Nations-Unies pour l'Environnement. 
    Achim Steiner, Directeur exécutif au Programme des Nations-Unies pour l'Environnement.
    Jean Fabre, Directeur adjoint, Programme des Nations-Unies pour le Développement.
    Satu Hassi, membre du Parlement Européen, Finlande.
    Chris Davies, membre du Parlement Européen, Grande-Bretagne.
    Michael Meacher, ancien Ministre de l'Environnement, Grande-Bretagne.
    Claude Turmes, membre du Parlement Européen, Luxembourg.
    Anders Wijkman, membre du Parlement Européen, Suède.
    Tom CromptonWWF. 
    Monique Sumampouw, WWF.
    Stephan SingerWWF- Europe.
    Paloma Agrasot, WWF-Europe. 
    Sanjeev Kumar, WWF- Europe.
    Frauke Thies, Greenpeace.
    Tony Juniper, Directeur de l'ONG les Amis de la Terre.
    Julia Marton-Lefevre, Directrice Générale de  l'IUCN( lire plus bas*)
    Nick Harrison, sympathique marathonien du développement durable...
    Jim Walker, The Climate Group : organisation sans but lucratif, soutenue par l'ancien premier ministre Tony Blair, regroupe 70 multinationales et des villes comme New York, Miami, Los Angeles ou Londres, qui s'engagent pour le développement durable. En 2007, la banque HSBC a fait don de 100 million US$ au groupe. The Climate Group est à l'origine de la campagne mondiale TckTckTck : de l'incontournable  Koffi Annan à Marion Cotillard, en passant par notre tennisman-chanteur favori, et les autres...



    Certains membres du LEAD sont en liens avec le GIEC :
    Dai, Xaiosu (Xiaosu), Chine: Directrice de la Climate Change Division of China Meteorological Administration. Membre du GIEC.
    Munthali, Gray Katundu, Malawi : Météorologiste, participait au séminaire “Évaluation intégrée et changements climatiques en Afrique” du 22 au 25 novembre 1998 à Kadoma, Zimbabwe. On notera cette curiosité: le séminaire était co-financé et parrainé par le GIEC mais une note nous informe : “Le coparrainage du CIEG n’implique pas l’approbation du présent compte-rendu par le CIEG ni son adhésion aux recommandations ou aux conclusions qui y sont contenues. Ni les articles présentés lors du séminaire-réunion d’experts ni le compte-rendu n’ont été soumis à l’agrément du CIEG." Allez comprendre...
    Le séminaire était co-sponsorisé par LEAD.
    Martinez Blanco, Rafael, Mexique : représente le gouvernement mexicain dans les organismes internationaux comme l'UNFCC et le GIEC, en charge de la promotion des technologies propres au Climate Change.
    Lu, Xianfu, Japon : membre du Tyndall Centre for Climate Change Research, coordonne le travail des auteurs lors du rapport du GIEC publié en 2007.
    Qutub, Syed   Pakistan : représente le Pakistan lors de la 11ème session Intergouvernementale du GIEC à Rome en 1995.
    Leah Goldfarb: scientifique, membre du Conseil International pour la Science, ICSU, participe du 19 au 21 fev 2003 à Paris à la 20 ème session du Giec.
    etc.

    environ 80 membres du LEAD sont journalistes.
    Le journaliste Indien Pallava Bagla, membre du LEAD, a reçu le prestigieux prix David Perlman en 2010 pour avoir dénoncé les erreurs du GIEC concernant la fonte des glaciers de l'Himalaya...



     " LEAD est incroyablement vivant, enthousiaste, et aspire à un réseau global réunissant tous ceux qui se consacrent au développement durable. Être membre de la famille LEAD montre que l’on est dévoué à ce qui compte le plus – un monde meilleur pour nos enfants."
    Kristalina Georgieva, Bulgarie, anciennement en charge des questions environnementales à la Banque mondiale. Membre de la Commission Européenne, chargée de la Coopération internationale, de l'Aide humanitaire et de la Gestion des crises.

    " Nous constituons une famille de dirigeants certes virtuelle mais réelle, qui est là et assure un support mutual permanent. Comment pouvez-vous vous sentir seul à vous engager dans le développement durable si vous savez qu’au moins 1600 personnes dans le monde sont là pour vous donner leur confiance, leur soutien, leurs conseils et leur amitié. Nous avons été qualifies par LEAD les ambassadeurs à vie d’un monde nouveau sans pauvreté, un monde de justice, d’équité et de paix."
    Awa Faly Ba, 2004 LEAD Fellow, Sénégal

    LEAD est présent sur tous les continents. Aujourd'hui, dans 90 pays, plus de 2000 personnes formées par  le LEAD  exercent  des fonctions parfois aux plus hauts niveaux de décisions régionales ou mondiales, occupent des postes, certains très importants, dans les domaines de l'Environnement et du Développement durable. Ils sont maires, parlementaires, dirigeants de multinationales, leaders d'ONG ou de groupe de pression de premier plan, ministres, journalistes, producteurs de TV, scientifiques ou simples citoyens réellement actifs sur les terres d'Afrique ou d'Asie.
    De prime abord, LEAD semble être un réseau d'hommes et de femmes sincèrement engagés, humanistes, et acteurs de terrain. Sans remettre en question cette sincérité, on s'interrogera cependant sur deux points: l'influence considérable que la Fondation Rockefeller, y compris à travers le LEAD et ses membres, peut exercer dans ces domaines de l'Environnement et du Développement durable, et les motivations réelles de ses pères fondateurs. 


    Devenez leader dans le développement durable…!
    On notera la préférence pour les candidatures féminines, par ailleurs privilégiées aussi sur le papier par les organismes décideurs en matière de lutte contre la faim..
    LES PROGRAMMES DU LEAD
    LEAD en Inde  
    LEAD Afrique Francophone, avec la Fondation Shell.
    Sénégal- Lead Francophone Africa : L’agronome Moussa Seck préconise l’Agraria Africa pour faire de l’Afrique le grenier du monde. LEAD Anglophone West Africa
    Partenaires-clés du LEAD au Nigéria :  Ministère de l'Environment, Nestle, Lagos State Government, Programme des Nations-Unies pour le Développement.
    LEAD Southern and Eastern Africa.
    Du 20 au 23 November 2006, à Hammamet en Tunisie,  LEAD Africa a tenu une conférence  sur le  theme ‘Making Africa a Land of Opportunity’.  
    LEAD Europe, avec la Fondation Tellus Mater 
    Londres :  le programme ‘Leadership and Climate Change: Towards a Low Carbon Society’ s'est tenu du 29 Juin au 3 Juillet 2009 
    Bruxelles : les objectifs du  programme bruxellois:
    - Explorer la façon dont l’Europe forge le pouvoir pour tendre vers un futur plus durable et les défis et opportunités qui en découlent.
    - Évaluer les impacts des décisions européennes et plus spécifiquement la mise en œuvre politique.
    - Enquêter sur l’influence des divers groupes d’intérêt comme les affaires, les sociétés civiles, les lobbies, les militants et les citoyens lambdas sur ces décisions.
    - Développer des compétences en négociations dans la mise en œuvre de grands groupes de simulation dans un contexte européen.
    - Construire des réseaux et des contacts avec les institutions européennes et la communauté professionnelle de Bruxelles.
    - Explorer ses capacités à diriger et évaluer ce dont chacun a besoin pour être un dirigeant efficace.


      L'un des axes du LEAD semble être "L’approche écosystémique":
      L’approche écosystémique à la santé humaine ?  Bamako, le 13 septembre 2005
      Politiques de Santé pour l’intégration d’une approche écosystémique Le Messager, Dakar, septembre 2010.
      Mais cette  méthode de gestion des écosystèmes, des terres, de l'eau et des ressources vivantes, intégrées afin de favoriser la conservation et l'utilisation durable des ressources naturelles, ne prend pas le même sens pour tout le monde :

      Le Programme des Nations-Unies pour le Développement, PNUD, lance une initiative d'économie verte pour relancer les marchés mondiaux

      - *Julia Marton-Lefèvre, directrice executive de LEAD (voir au-dessus et vidéo) est aussi :

      Directrice exécutive du Conseil International pour la Science, ICSU, vaste organisation internationale indépendante qui siège à Paris, entretient des relations privilégiées avec d'autres organisations internationales, comme l'UNESCO, l'ONU, la FAO... Notre Académie des Sciences y représente la France en qualité de "Membre scientifique national". 
      Directrice de l’Union internationale pour la conservation de la nature. "L’UICN est le plus ancien et le plus vaste réseau environnemental du monde avec plus de 1000 membres, gouvernements et ONG, et   11.000 scientifiques bénévoles répartis dans plus de 150 pays."  
      Parfait. Mais on lira aussi La nature, nouvel actif financier


      "Le 13 juillet 2009, Julia Marton-Lefèvre, en tant directrice de l'UICN, a présenté l’étude « TEEB for business » pour faire un appel du pied aux transnationales. Le rapport promet aux entreprises près de 1 100 milliards $ de profits supplémentaires en 2050, grâce aux services écosystèmiques. Parmi les contributions au symposium,  celle du World Business Council for Sustainable Development vu au-dessus qui regroupe des multinationales aussi notoirement écologiques que Dow chemical."  La suite ici
      Ou comment transformer la biodiversité en produits financiers : l’Allemagne n’a-t-elle pas suggéré que la Grèce « offre ses îles » pour compenser sa dette ?
      Directrice au LEAD, Julia Marton-Lefèvre a aussi été membre de conseils d'administration, du World Resource Institute, WRI, vu plus haut, ainsi que de l'Institut international de recherche sur le climat et la société IRI. Elle a été par ailleurs membre de comités de conseil auprès de Coca-Cola et Dow Chemical.




      Chandrakant Gurenule avait 34 ans. Il s’est suicidé le 1er avril 2006 dans son village de Sayatkhada, dans l’État du Maharashtra. Il s’était laissé convaincre par Monsanto de planter sur ses six hectares du coton transgénique, vendant pour cela ses bœufs de labour et les bijoux de sa femme. Il n’a laissé à celle-ci que sa photo. Ici.



      EN CONCLUSION
      La puissante Fondation Rockefeller est l'une de ces organisations majeures qui donnent le ton en matière de "Développement durable", notamment en ce qui concerne l'alimentation pour les pays les plus pauvres
      Il existe une multitude d'autres organisations préoccupées par les mêmes sujets, qui s'entremêlent et s'imbriquent en réseaux, souvent faux-nez de multinationales pressées de nous proposer leurs solutions pour un avenir meilleur.

      De l'eugénisme des débuts, les stérilisations, l'objectif de réduction de la population mondiale, aux Révolutions vertes et productivistes à base d'aliments génétiquement modifiés, le lecteur aura noté l'obsession de la Fondation Rockefeller à tripoter le vivant. On ne s'élèvera pas ici contre un possible "progrès", à condition toutefois d'en maîtriser le risque, à condition surtout qu'il serve les populations avant les profits, et qu'il soit partagé par tous et consenti par chacun.

      A mille lieues de nos Nicolas Hulot, YAB, ou autres préoccupations "écologiques" franco-françaises,  une nouvelle économie, verte et mondiale, tente de remplacer l'ancienne, devenue obsolète. L'énorme attelage du "Développement durable" est lancé au grand galop à travers toute la planète par cette galaxie de firmes, fondations, associations, toutes soucieuses de lutter contre le réchauffement climatique et dans lesquelles coulent à flot des sommes considérables, qu'il faudra bien rentabiliser un jour.

      Avant de signer le chèque en blanc que ces organisations nous réclament au prétexte de sauver la planète, on vérifiera qui l'encaisse à l'arrivée.

      Chacun se fera sa propre idée.

      Merci aux Lulus pour leurs traductions.




      1 commentaire:

      Anonyme a dit…

      Très bien.
      Mais vous oubliez de nous dire d'où vient le concept de Développement durable"...
      Il a entre autre été forgé par la Commission Brundtland , formellement the World Commission on Environment and Development (WCED), sous la présidence de Gro Harlem Brundtland, et à la demande de l'ONU en 1983.
      http://en.wikipedia.org/wiki/Our_Common_Future
      Et qui trouve-t-on parmi les membres de cette commission ? Momo Strong...
      http://www.un-documents.net/ocf-a2.htm#I