HAARP
High Frequency Auroral Research Project
Partie 2 ControverseHigh Frequency Auroral Research Project
Très
vite, en France et dans le monde, la rumeur enfle: arme ultime,
tremblements de terre, séismes, pluies d'oiseaux morts, apocalypse à
venir... HAARP se voit accusé de tous les maux de la Terre. A contrario, d'autres n'y voient que délires paranoïaques, complots, et supputations infondées. HAARP : ce qu'il faut savoir avant de se mettre à fantasmer
Chacun
utilisant les arguments qui servent sa paroisse (sites
conspirationnistes, anti-américains ou au contraire pro-atlantistes).
APPLICATIONS DE HAARP ADMISES PAR SES OPÉRATEURS
APPLICATIONS DE HAARP ADMISES PAR SES OPÉRATEURS
- "chauffage" et modifications locales de l’ionosphère
C'est le principe même de HAARP.
- changement de la structure chimique de la haute atmosphère
D'après les opérateurs de HAARP : beaucoup moins que ce que fait naturellement le soleil.
- amélioration des communications civiles et militaires dans l'espace
les
ondes radio nous parviennent parce qu'elles se réfléchissent et
rebondissent contre l'ionosphère. Mais l'ionosphère est instable d'où
des déperditions importantes en matière de communications.
Y remédier est le principal objectif de HAARP.
- communications avec des sous-marins en plongée
les ondes basse fréquence pénètrent sous l'eau, elles pourraient être générées par HAARP.
- tomographie (scan de la croute terrestre)
Détection
de ressources minérales, mines, puits de pétrole... ou d'anomalies
souterraines. Un objectif déclaré des militaires est la détection
d'installations souterraines dissimulées. La tomographie se pratique
déjà, avec des fréquences de 30 Watts, pour trouver des puits de
pétrole,
mais qu'en serait-il avec une puissance de plusieurs millions de Watts ?
Voir aussi Résonance Shumann.
APPLICATIONS "POSSIBLES", RÉFUTÉES PAR LES OPÉRATEURS DE HAARP
2mn44
- arme à énergie dirigée
Ce type d'arme est au cœur des recherches militaires. On lira avec intérêt ici.
Project SEESAW (1968) projet -abandonné- d'arme à énergie dirigée par rayon d'électrons.
Pour l'anecdote fabriquer sa propre arme à énergie dirigée en bricolant son four à micro-ondes...
- provoquer des explosions aussi puissantes qu'une bombe atomique, sans l'inconvénient des radiations nucléaires
La manipulation des particularités électriques de l'atmosphère permettra peut-être de contrôler des énergies gigantesques. Utilisée à des fins militaires, cette technique pourrait avoir des conséquences terribles. HAARP permettrait d'envoyer à un endroit déterminé des millions de fois plus d'énergie que tout autre émetteur traditionnel. L'énergie pourrait aussi être dirigée contre un objectif mobile, notamment contre des missiles ennemis. D'après Luc Mampaey.
- un bouclier antimissiles, continuité du projet "Guerre des étoiles" mais depuis le sol
L'idée "vendue" par Eastlund.
Fiasco technologique et financier, le projet "Guerre des étoiles" est abandonné en 1993 sous Clinton.
"Depuis quarante ans, les États-Unis ont tenté de développer d'ambitieux projets de missiles antimissiles censés protéger le territoire américain, dont le plus célèbre fut l'Initiative de défense stratégique (IDS ) proposée par le président Ronald Reagan. Du fait de la vulnérabilité du territoire américain face à la menace de missiles balistiques le Congrès adoptait le 22 juillet 1999 le National Missile Defense Act." Lire ici.
Raytheon, principal contractant militaire privé de HAARP et détenteur des brevets de Apti, en plus d'être leader dans le domaine des armes électromagnétiques, est aussi un fabricant de missiles et antimissiles. Curieusement, aucun document visible de Raytheon ne mentionne HAARP.
- guerre électronique, contrôle et rupture des communications ennemies
Les militaires démentent catégoriquement toute relation entre les activités du programme HAARP et l'éventuel développement de nouveaux systèmes d'armes.
"HAARP ne peut pas être employé comme une arme" John Hecksher, Directeur du projet HAARP.
Aucun document militaire ne mentionne HAARP, ce qui, bien sûr, ne signifie rien.
On lira plus bas les expériences russes.
- modifications climatiques
Il convient de distinguer les modifications civiles et militaires ; volontaires et involontaires, l'accident par exemple.
"L'ionosphère de la Terre contient une énorme quantité d'énergie. Il y a 8 000 orages qui se produisent partout sur la Terre, à n'importe quel moment. Il y a des millions d'ampères d'électricité qui se déversent sur la terre grâce à la foudre, et HAARP pourrait être un élément déclencheur." Patrick Flanagan, spécialiste en électromagnétique.
Les manipulations climatiques existent depuis les années 40. Thaïlande, Russie, Mali, Chine... plus de 50 pays reconnaissent pratiquer ce genre de modifications civiles. En Europe ? Rien.
Opération POPEYE (de 1967 à 1972) quand les Américains inondaient les pistes de ravitaillement du Việt Minh pendant la guerre du Vietnam.
6 mn29
Depuis 1978, les modifications climatiques sont interdites à usage militaire par la convention ENMOD.
Pourtant, de nombreux rapports récents (après 1995) émanant des institutions militaires ou scientifiques américaines font explicitement référence à des méthodes de guerre environnementale (Environmental Warfare) ou électromagnétique (EMP Weapons), nécessitant des progrès scientifiques significatifs dans les domaines qui sont précisément ceux investigués par le programme HAARP. Et les concepts de EnvironmentalWarfare et WeatherWarfare font bien partie du langage et des manuels militaires. Depuis le début des années 90, alors que se développe aux États-Unis une Revolution in Military Affairs (RMA) sensée adapter les forces armées à leurs missions du 21ème siècle, les références aux techniques de modifications environnementales se multiplient." D'après Luc Mampaey.
Air Force 2025 : " Weather as a Force Multiplier : Owning the Weather in 2025" parue en 1996.
soit : "Le climat en tant que multiplicateur de force: Maitriser le climat en 2025"
Une étude commandée par le chef d’État-major de l'US Air Force afin d'examiner les concepts, capacités et technologies dont les États-Unis auront besoin pour maintenir leur supériorité aérienne et spatiale au siècle prochain.
SPACECAST 2020, Operational Analysis. 1994. Étude de L'US Air Force pour 2020. Extrait :
16. Weather C3 System
A counterforce weather control system for military applications. The system consists of a global, on-demand weather observation system; a weather modeling capability; a space-based, directed energy weather modifier; and a command center with the necessary communication capabilities to observe, detect, and act on weather modification requirements.
Les armes à énergies dirigées y sont aussi en bonnes places.
D'après Luc Mampaey, les restrictions apportées par la Convention ENMOD n'ont pas stoppé les recherches mais les ont seulement significativement ralenties.
- transferts d'énergie dans l'espace
Les transferts d'énergie dans l'espace, dont certains brevets déposés par APTI pour l'élaboration de HAARP [et aujourd'hui propriété de la firme militaire Raytheon] relancent l'idée, sont un vieux rêve qui fait toujours l'objet de recherches. L’extrême dangerosité d'une telle puissance focalisée sur un point de la surface terrestre, le moindre dérèglement en ferait une arme de destruction massive involontaire et éventuellement volontaire si quelqu'un de mal intentionné en prenait possession.
- influencer le corps et le cerveau humain à l'aide d'ondes
"Nous sommes plongés dans les ondes méga-métriques, elles nous affectent peut-être... (rire), mais ces ondes sont si minuscules... " John Hecksher, Directeur du projet HAARP.
A chaque objet physique dans l’univers, y compris les organes du corps humain, correspond une fréquence particulière qui, par une vibration mécanique peut être mise en résonance et l’énergie communiquée s’accumulera et l’amplitude de la vibration augmentera jusqu’à ce que l’objet casse ou éclate.
Pendant la guerre de Corée, les Américains se sont aperçus que les Russes avaient une sérieuse avance dans ce domaine. Et ils ont mené leurs propres recherches...
Dans les années 50, José Delgado, professeur à Yale, découvre que l’on peut affecter le comportement émotionnel et la façon de penser d’un individu en utilisant certaines fréquences et certaines ondes. Il travaillera pendant vingt ans pour l'armée américaine. Ses recherches sont toujours classées.
Développé ici
En 1994, une déclaration commune d'intention entre le Département de la Justice et le Département de la Défense a donné naissance au programme "Operations Other Than War" par lequel les deux agences prévoient un développement commun de technologies et de systèmes avancés pour le contrôle des populations. Les armements développés dans le cadre de ces programmes doivent avoir une application autant dans des opérations militaires (maintien de la paix par exemple) que dans des opérations civiles de maintien de l'ordre. Ces nouvelles doctrines envisagent explicitement l'utilisation des fréquences ELF pour influencer, ou inhiber des comportements chez l'être humain.
Si HAARP peut générer des signaux ELF et les diriger avec suffisamment de précision pour les travaux de tomographie, il n'est certainement pas tout à fait absurde d'imaginer des applications antipersonnel. D'après Luc Mampaey.
D'après Luc Mampaey, les restrictions apportées par la Convention ENMOD n'ont pas stoppé les recherches mais les ont seulement significativement ralenties.
- transferts d'énergie dans l'espace
Les transferts d'énergie dans l'espace, dont certains brevets déposés par APTI pour l'élaboration de HAARP [et aujourd'hui propriété de la firme militaire Raytheon] relancent l'idée, sont un vieux rêve qui fait toujours l'objet de recherches. L’extrême dangerosité d'une telle puissance focalisée sur un point de la surface terrestre, le moindre dérèglement en ferait une arme de destruction massive involontaire et éventuellement volontaire si quelqu'un de mal intentionné en prenait possession.
- influencer le corps et le cerveau humain à l'aide d'ondes
"Nous sommes plongés dans les ondes méga-métriques, elles nous affectent peut-être... (rire), mais ces ondes sont si minuscules... " John Hecksher, Directeur du projet HAARP.
A chaque objet physique dans l’univers, y compris les organes du corps humain, correspond une fréquence particulière qui, par une vibration mécanique peut être mise en résonance et l’énergie communiquée s’accumulera et l’amplitude de la vibration augmentera jusqu’à ce que l’objet casse ou éclate.
Pendant la guerre de Corée, les Américains se sont aperçus que les Russes avaient une sérieuse avance dans ce domaine. Et ils ont mené leurs propres recherches...
Dans les années 50, José Delgado, professeur à Yale, découvre que l’on peut affecter le comportement émotionnel et la façon de penser d’un individu en utilisant certaines fréquences et certaines ondes. Il travaillera pendant vingt ans pour l'armée américaine. Ses recherches sont toujours classées.
Développé ici
En 1994, une déclaration commune d'intention entre le Département de la Justice et le Département de la Défense a donné naissance au programme "Operations Other Than War" par lequel les deux agences prévoient un développement commun de technologies et de systèmes avancés pour le contrôle des populations. Les armements développés dans le cadre de ces programmes doivent avoir une application autant dans des opérations militaires (maintien de la paix par exemple) que dans des opérations civiles de maintien de l'ordre. Ces nouvelles doctrines envisagent explicitement l'utilisation des fréquences ELF pour influencer, ou inhiber des comportements chez l'être humain.
Si HAARP peut générer des signaux ELF et les diriger avec suffisamment de précision pour les travaux de tomographie, il n'est certainement pas tout à fait absurde d'imaginer des applications antipersonnel. D'après Luc Mampaey.
J. B. Alexander, colonel retraité, stratège américain devenu le chef de
file des programmes américains d’armes « non-létales », consultant pour l'OTAN, ami d'Al Gore, est membre influent de Psi Tech, une société active dans ce genre de recherches pour l'armée américaine. Dans un article
consacré au « nouveau champ de bataille mental » il écrivait sur ce type
d’armement : «
quiconque fait la première percée majeure dans ce domaine aura une
avance quantique sur son adversaire, un avantage similaire à la
possession exclusive de l’arme nucléaire »
"Domaines technologiques pouvant faire l’objet d’avancements :
Il serait par exemple possible, avec la technologie actuelle (2001), d’assurer une fluence suffisante pour provoquer l’audibilité des hyperfréquences par l’homme, à une portée de 10 à 20 km. En l’an 2020, il pourrait être possible de l’utiliser pour endommager le système nerveux."
Extrait d'un document de l'OTAN imaginant l'armée de terre en 2020
4.2.2.1 Technologies de l’énergie dirigée radiofréquence :"Domaines technologiques pouvant faire l’objet d’avancements :
Il serait par exemple possible, avec la technologie actuelle (2001), d’assurer une fluence suffisante pour provoquer l’audibilité des hyperfréquences par l’homme, à une portée de 10 à 20 km. En l’an 2020, il pourrait être possible de l’utiliser pour endommager le système nerveux."
Sans
qu'ils puissent l'expliquer, les scientifiques s'accordent à
reconnaitre un lien entre les tremblements de terre et l'ionosphère. Des
études récentes montrent que des changements faibles mais fiable dans
la turbulence du plasma ionosphérique apparaissent autour de + ou - 7
jours avant l'apparition de gros tremblement de terre.
Si l'action de HAARP consiste justement à "chauffer " ce plasma, il serait toutefois très hâtif d'en tirer un lien de cause à effet, et encore moins des conclusions.
EN RÉSUMÉ
A supposer que ces applications soient un jour voulues et réalisables, ce qui reste à démontrer, il semblerait qu'en l'état d'avancement des recherches on en soit très loin.
Donc, HAARP émet et amplifie un signal radio qui chauffe et modifie localement l'ionosphère.
Avec quels effets ?
Selon ses opérateurs, sur le site de HAARP :
HAARP effectue des "campagnes" de chauffage qui introduisent une petite quantité d'énergie dans une couche spécifique de l’ionosphère. La puissance de HAARP serait en fait très faible, notamment par rapport au soleil qui modifie régulièrement l’ionosphère chaque soir à son coucher.
Les effets de cette énergie supplémentaire seraient minimes, sans incidence, limités à une petite région directement au-dessus de l'observatoire HAARP et d'une taille allant de 9 km à moins de 40 km de rayon.
Lorsque l'émetteur HAARP s'arrête, en fin d'expérience, les effets de l'ionosphère se dissiperaient rapidement, devenant imperceptibles au bout de quelques fractions de seconde ou quelques minutes. Il n'y aurait pas d'effets permanents ou à long terme.
Les mêmes opérateurs disent ici que : l'effet des transmissions causerait une augmentation temporaire de la température et des diminutions de la densité d'électrons au sein de l'ionosphère d'une durée de quelques secondes à plusieurs heures et, éventuellement, se poursuivre [lors de] la nuit d'hiver polaire [possibly continuing through a polar winter night]. Trad Google.
Les installations existantes similaires existantes telles que Eiscat à Tromsoe, en Norvège, peuvent en général augmenter les températures jusqu'à environ 26 ° par rapport aux températures ambiantes de 726 ° à 941 °. Avec un retour rapide aux niveaux ambiants une fois les transmissions terminées. Les modifications induites pourraient durer de quelques heures à (?) [ to an entire polar night]. Trad Google.
Mais :
En aout 2002, les données expérimentales obtenues lors de la campagne du réchauffeur ionosphérique Sura, beaucoup moins puissant que HAARP, disent ceci :
1) le chauffage Haute Fréquence affecte considérablement l'ionosphère occasionnant des changements notables dans la densité des électrons (...) à des hauteurs de 600 km.
2) des irrégularités de densité de plasma occupent une vaste région dans le sens horizontal d'environ 300 km, ce qui est beaucoup plus large que la zone chauffée. Ici (pour les pros)
HAARP et son homologue russe Sura effectuent des campagnes de chauffage conjointes.
Chaque année, HAARP ouvre ses portes pour un jour ou deux en été. Cultivant l'image rassurante d'un site transparent et ouvert à tous.
Des études scientifiques sont publiées au Journal of Geophysical Research, Geophysical Research Letters. Une centaine peuvent être achetées en ligne sur le site: AGU Search occurrence : HAARP. Certaines sont disponibles gratuitement sur la Toile. Très pointues, elles ne sont compréhensibles que par des esprits scientifiques.
Une vaste communauté internationale de scientifiques travaille en relation, certaines recherches ont bénéficié de fonds du Max-Planck-Institut fur Aeronomie (Allemand), des observations du satellite Demeter (Français) ou de bourses provenant de INTAS (Europe) et de la Russian Basic Research Foundation.
Mais les grands projets militaires sont généralement divisés en une multitude de petits sous-programmes, fonctionnant indépendamment les uns des autres. Selon le principe du "need-to-know", les opérateurs des sous-programmes (université, laboratoires, entreprises) ne reçoivent que les informations nécessaires pour la matière qui les concerne. La coordination est assurée par un cercle très restreint de militaires et de scientifiques, et eux seuls ont une vision globale du projet et de ses objectifs ultimes. Le pouvoir de contrôle du Congrès est par ailleurs extrêmement limité. Les matières les plus sensibles font l'objet de black programs, une technique permettant aux militaires de s'assurer une enveloppe budgétaire sans devoir en justifier l'utilisation. D'après Luc Mampaey.
La Kirtland Air Force Base, siège du Phillips Laboratory de l'U.S. Air Force, ainsi que le Los Alamos National Laboratory (New Mexico), sont les leaders dans le développement des nouveaux systèmes d'armes de haute technologie. C'est à eux qu'il revient de fractionner et de distribuer les différentes facettes de la recherche entre les universités et les entreprises contractantes. La Maxwell Air Force Base abrite notamment la Air University et les stratèges qui développent les nouvelles doctrines et concepts de défense basés sur les armes non létales et techniques du futur. Quant aux chercheurs de la Brooks Air Force Base, ils approfondissent les nombreuses recherches sur les effets biologiques des ondes électromagnétiques sur lesquelles reposent les nouvelles armes en cours de développement. D'après Luc Mampaey.
Chaque chercheur travaille sur une partie précise du projet et ignore ce qu'il se passe à côté.
Qui maitrise l'ensemble ?
Projet ARGUS (1958) Au cours des mois d'août et septembre 1958, l'US Navy procède, clandestinement, à l'explosion de trois bombes nucléaires dans l'atmosphère, au-dessus de l'océan Atlantique Sud, à environ 1800 km au large des côtes de la ville du Cap (Afrique du Sud).
Projet STARFISH (1962) Les États-Unis entreprennent une nouvelle série d'explosions nucléaires ionosphériques en 1962. Le 19 juillet 1962, suite à l'explosion du 9 juillet, la NASA annonce qu'une nouvelle ceinture de radiation a été formée, s'étendant de 400 à 1600 km environ.
Certains scientifiques américains estiment qu'il faudra plusieurs centaines d'années avant que les ceintures de Van Allen retrouvent leur état initial.
Projet SOLAR POWER SATELLITE, SPS (1968) En 1968, l'armée américaine propose de placer en orbite géostationnaire (environ 36.000 km), des satellites qui pourraient intercepter le rayonnement solaire et le transmettre par un faisceau micro-onde à des antennes réceptrices sur terre.
CHEZ LES RUSSES En 1976, les soviétiques poursuivent des expériences, notamment sur les ondes stationnaires électromagnétiques (EM) à basse fréquence, pulsées, à très haute puissance.
Le 14 octobre 76, les communications radio sont interrompues sur toute la planète par de puissantes ondes radio émanant d’URSS.
Les scientifiques soviétiques mettent sur pied un programme ''catastrophe''.
Le résultat a été la formation d’ondes stationnaires énormes, d’une amplitude de loin supérieure à ce qu’ils avaient calculé. Si grande en fait qu’ils ont été complètement terrifiés et ont fait silence sur leur équipement. (...) Sérieusement alarmés, ils mirent en route des explosions à intense radiation d’énergie HF, s’efforçant de disperser ces ondes et de les faire s’évanouir. Lire ici
En mai 1977 les Russes présentent un projet de traité promettant de ne jamais s’attaquer l’un l’autre en initiant des raz de marée, tremblements de terre, et orages créés artificiellement... les Russes d’une manière aussi soudaine qu’inattendue, demandèrent que les clauses soient modifiées pour inclure très spécifiquement l’utilisation de moyens électriques de stimulation.
Le traité sera signé par les principales puissances sous le nom de convention ENMOD, qui interdit les manipulations climatiques, modifications de l'environnement ou de la biosphère à des fins militaires ou à d'autres fins hostiles.
On y lit cette phrase sibylline : "Reconnaissant que les progrès de la science et de la technique peuvent ouvrir de nouvelles possibilités en ce qui concerne la modification de l'environnement..."
A quels "progrès de la science et de la technique" fait-elle allusion déjà en 1977 ?
Tout pays qui souhaiterait poursuivre des recherches en ce sens devrait donc le faire soit discrètement, soit en contournant cette convention ENMOD
Dans le même temps, les Russes essayaient désespérément de disperser leurs ondes stationnaires. Apparemment ce fut un échec et les ondes continuèrent d’être là en mai et en juin.
Le 21 novembre 1977, une importante onde stationnaire EM est observée sur la côte Pacifique de l’Amérique, s’étendant de l’Alaska au Chili. Un phénomène sans équivalent dans les enregistrements passés. Il n’y avait aucune explication connue.
Les ondes stationnaires avec lesquelles la masse nuageuse sur la côte Pacifique étaient associées durèrent tout le mois de décembre et durant l’année suivante, modifiant les conditions météorologiques.
Les expériences russes se poursuivirent, assorties d'explosions aux origines indéterminées.
Le 27 décembre 77, le Président Carter exigea un rapport complet. Il n’y avait pas de preuve pour relier ces explosions aux expériences russes sur les radiations EM, mais quelques spéculations sur le fait qu’elles pouvaient être un sous-produit imprévu et accidentel des essais russes pour enlever une onde stationnaire sur la côte Atlantique, semblable à celle du côté Pacifique.
Que ce soit à travers leurs agences gouvernementales ou les firmes privées, les militaires sont les seuls maîtres d’œuvre de HAARP.
L'Environmental Warfare est une préoccupation croissante des militaires. L'obstacle des Conventions internationales interdisant les manipulations hostiles de l'environnement n'a jamais empêché les recherches de se poursuivre. D'après Luc Mampaey.
Tous les brevets de APTI décrivent effectivement des applications militaires dans le domaine des modifications environnementales, de la production et du transfert de grandes quantités d'énergie ou des armes à énergie dirigée. Dans bien des cas, l'élément central est une modification de la composition moléculaire de la haute atmosphère avec un signal HF pulsé de très grande puissance. Précisément ce que fait HAARP. D'après Luc Mampaey.
La Revolution in the Military Affairs, développée aux États-Unis depuis la fin de la guerre froide, plaide aujourd'hui ouvertement pour la révision de certaines barrières légales, éthiques ou morales [METZ et KIEVIT, 1994]. L'hypothèse selon laquelle HAARP serait, au-delà de la pure recherche scientifique, un maillon d'un vaste projet destiné à développer de nouveaux systèmes d'armes est largement répandue, y compris parmi certains parlementaires européens. Elle mérite donc d'être prise au sérieux, ou, au minimum, de ne pas être rejetée avant d'en avoir examiné les fondements. D'après Luc Mampaey.
Affirmer qu'il existe un découplage parfait entre les objectifs scientifiques du programme HAARP et le reste de la recherche et développement militaire n'est tout simplement pas sérieux. Luc Mampaey.
HAARP est seulement l'une des innombrables pièces d'un grand puzzle. Une sorte d'outil universel, destiné à vérifier des théories, valider des concepts, qu'ils proviennent des brevets de APTI ou d'ailleurs. HAARP est un instrument, certes d'une grande valeur scientifique, mais qui, soumis aux ambitions militaires, permettra à plusieurs programmes, dont les plus secrets, de franchir une étape peut-être décisive. D'après Luc Mampaey.
On sait que le "petit" réchauffeur ionosphérique australien NWC peut chauffer une surface de l'ordre de
500 000 km²." [Soit l'équivalent de la surface de l'Espagne.] CNES 2007.
Que peut vraiment faire HAARP ?
On sait aussi que les ondes électromagnétiques émises par l’activité humaine sont détectées jusqu'à une altitude de 700 km (satellite Demeter) et que les ondes des émetteurs très basse fréquence utilisés pour les communications et la radionavigation induisent des changements dans les ceintures de radiation qui entourent la Terre. CNES 2010
Avec quelles conséquences ?
HAARP avance, pas à pas. La Recherche implique aussi son lot d'essais et d'erreurs.
Est-on vraiment à l'abri d'un accident environnemental ?
Les trous dans l'ionosphère causés par les ondes radio puissantes qui y sont envoyées constituent un autre effet très grave de HAARP. L'ionosphère est notre bouclier contre le rayonnement cosmique. L'on espère que ces trous se refermeront, mais l'expérience acquise suite à la modification de la couche d'ozone donne à penser le contraire. Le bouclier de l'ionosphère est fortement percé à plusieurs endroits. D'après Luc Mampaey.
Si l'action de HAARP consiste justement à "chauffer " ce plasma, il serait toutefois très hâtif d'en tirer un lien de cause à effet, et encore moins des conclusions.
EN RÉSUMÉ
A supposer que ces applications soient un jour voulues et réalisables, ce qui reste à démontrer, il semblerait qu'en l'état d'avancement des recherches on en soit très loin.
QUELS SONT LES EFFETS DE HAARP SUR L’IONOSPHÈRE ?
Avec quels effets ?
Selon ses opérateurs, sur le site de HAARP :
HAARP effectue des "campagnes" de chauffage qui introduisent une petite quantité d'énergie dans une couche spécifique de l’ionosphère. La puissance de HAARP serait en fait très faible, notamment par rapport au soleil qui modifie régulièrement l’ionosphère chaque soir à son coucher.
Les effets de cette énergie supplémentaire seraient minimes, sans incidence, limités à une petite région directement au-dessus de l'observatoire HAARP et d'une taille allant de 9 km à moins de 40 km de rayon.
Lorsque l'émetteur HAARP s'arrête, en fin d'expérience, les effets de l'ionosphère se dissiperaient rapidement, devenant imperceptibles au bout de quelques fractions de seconde ou quelques minutes. Il n'y aurait pas d'effets permanents ou à long terme.
Les mêmes opérateurs disent ici que : l'effet des transmissions causerait une augmentation temporaire de la température et des diminutions de la densité d'électrons au sein de l'ionosphère d'une durée de quelques secondes à plusieurs heures et, éventuellement, se poursuivre [lors de] la nuit d'hiver polaire [possibly continuing through a polar winter night]. Trad Google.
Les installations existantes similaires existantes telles que Eiscat à Tromsoe, en Norvège, peuvent en général augmenter les températures jusqu'à environ 26 ° par rapport aux températures ambiantes de 726 ° à 941 °. Avec un retour rapide aux niveaux ambiants une fois les transmissions terminées. Les modifications induites pourraient durer de quelques heures à (?) [ to an entire polar night]. Trad Google.
Mais :
En aout 2002, les données expérimentales obtenues lors de la campagne du réchauffeur ionosphérique Sura, beaucoup moins puissant que HAARP, disent ceci :
1) le chauffage Haute Fréquence affecte considérablement l'ionosphère occasionnant des changements notables dans la densité des électrons (...) à des hauteurs de 600 km.
2) des irrégularités de densité de plasma occupent une vaste région dans le sens horizontal d'environ 300 km, ce qui est beaucoup plus large que la zone chauffée. Ici (pour les pros)
HAARP et son homologue russe Sura effectuent des campagnes de chauffage conjointes.
La station Sura chauffe l'ionosphère, nuit du 23 aout 2002
La couche perturbée se situe entre 300 et 500 km d'altitude, soit 200 km d'épaisseur.
La distance horizontale affectée déborde largement la zone chauffée par le rayon.
2004 Elsevier
Les campagnes de chauffage mettent généralement en œuvre plusieurs réchauffeurs ionosphériques.
Les campagnes de chauffage mettent généralement en œuvre plusieurs réchauffeurs ionosphériques.
HAARP n'est pas seul à bombarder l'ionosphère. On trouvera ici une liste de réchauffeurs ionosphérique en activité.
TRANSPARENCE ?
Des études scientifiques sont publiées au Journal of Geophysical Research, Geophysical Research Letters. Une centaine peuvent être achetées en ligne sur le site: AGU Search occurrence : HAARP. Certaines sont disponibles gratuitement sur la Toile. Très pointues, elles ne sont compréhensibles que par des esprits scientifiques.
Une vaste communauté internationale de scientifiques travaille en relation, certaines recherches ont bénéficié de fonds du Max-Planck-Institut fur Aeronomie (Allemand), des observations du satellite Demeter (Français) ou de bourses provenant de INTAS (Europe) et de la Russian Basic Research Foundation.
Mais les grands projets militaires sont généralement divisés en une multitude de petits sous-programmes, fonctionnant indépendamment les uns des autres. Selon le principe du "need-to-know", les opérateurs des sous-programmes (université, laboratoires, entreprises) ne reçoivent que les informations nécessaires pour la matière qui les concerne. La coordination est assurée par un cercle très restreint de militaires et de scientifiques, et eux seuls ont une vision globale du projet et de ses objectifs ultimes. Le pouvoir de contrôle du Congrès est par ailleurs extrêmement limité. Les matières les plus sensibles font l'objet de black programs, une technique permettant aux militaires de s'assurer une enveloppe budgétaire sans devoir en justifier l'utilisation. D'après Luc Mampaey.
La Kirtland Air Force Base, siège du Phillips Laboratory de l'U.S. Air Force, ainsi que le Los Alamos National Laboratory (New Mexico), sont les leaders dans le développement des nouveaux systèmes d'armes de haute technologie. C'est à eux qu'il revient de fractionner et de distribuer les différentes facettes de la recherche entre les universités et les entreprises contractantes. La Maxwell Air Force Base abrite notamment la Air University et les stratèges qui développent les nouvelles doctrines et concepts de défense basés sur les armes non létales et techniques du futur. Quant aux chercheurs de la Brooks Air Force Base, ils approfondissent les nombreuses recherches sur les effets biologiques des ondes électromagnétiques sur lesquelles reposent les nouvelles armes en cours de développement. D'après Luc Mampaey.
Chaque chercheur travaille sur une partie précise du projet et ignore ce qu'il se passe à côté.
Qui maitrise l'ensemble ?
DES PRÉCÉDENTS INQUIÉTANTS
ici (à lire)
Fin des années 50, début des années 60, les Américains puis les Russes font exploser plusieurs bombes atomiques en haute altitude dans les ceintures de Van Allen.
Fin des années 50, début des années 60, les Américains puis les Russes font exploser plusieurs bombes atomiques en haute altitude dans les ceintures de Van Allen.
Projet ARGUS (1958) Au cours des mois d'août et septembre 1958, l'US Navy procède, clandestinement, à l'explosion de trois bombes nucléaires dans l'atmosphère, au-dessus de l'océan Atlantique Sud, à environ 1800 km au large des côtes de la ville du Cap (Afrique du Sud).
Projet STARFISH (1962) Les États-Unis entreprennent une nouvelle série d'explosions nucléaires ionosphériques en 1962. Le 19 juillet 1962, suite à l'explosion du 9 juillet, la NASA annonce qu'une nouvelle ceinture de radiation a été formée, s'étendant de 400 à 1600 km environ.
Certains scientifiques américains estiment qu'il faudra plusieurs centaines d'années avant que les ceintures de Van Allen retrouvent leur état initial.
Projet SOLAR POWER SATELLITE, SPS (1968) En 1968, l'armée américaine propose de placer en orbite géostationnaire (environ 36.000 km), des satellites qui pourraient intercepter le rayonnement solaire et le transmettre par un faisceau micro-onde à des antennes réceptrices sur terre.
CHEZ LES RUSSES En 1976, les soviétiques poursuivent des expériences, notamment sur les ondes stationnaires électromagnétiques (EM) à basse fréquence, pulsées, à très haute puissance.
Le 14 octobre 76, les communications radio sont interrompues sur toute la planète par de puissantes ondes radio émanant d’URSS.
Les scientifiques soviétiques mettent sur pied un programme ''catastrophe''.
Le résultat a été la formation d’ondes stationnaires énormes, d’une amplitude de loin supérieure à ce qu’ils avaient calculé. Si grande en fait qu’ils ont été complètement terrifiés et ont fait silence sur leur équipement. (...) Sérieusement alarmés, ils mirent en route des explosions à intense radiation d’énergie HF, s’efforçant de disperser ces ondes et de les faire s’évanouir. Lire ici
En mai 1977 les Russes présentent un projet de traité promettant de ne jamais s’attaquer l’un l’autre en initiant des raz de marée, tremblements de terre, et orages créés artificiellement... les Russes d’une manière aussi soudaine qu’inattendue, demandèrent que les clauses soient modifiées pour inclure très spécifiquement l’utilisation de moyens électriques de stimulation.
Le traité sera signé par les principales puissances sous le nom de convention ENMOD, qui interdit les manipulations climatiques, modifications de l'environnement ou de la biosphère à des fins militaires ou à d'autres fins hostiles.
On y lit cette phrase sibylline : "Reconnaissant que les progrès de la science et de la technique peuvent ouvrir de nouvelles possibilités en ce qui concerne la modification de l'environnement..."
A quels "progrès de la science et de la technique" fait-elle allusion déjà en 1977 ?
Tout pays qui souhaiterait poursuivre des recherches en ce sens devrait donc le faire soit discrètement, soit en contournant cette convention ENMOD
Dans le même temps, les Russes essayaient désespérément de disperser leurs ondes stationnaires. Apparemment ce fut un échec et les ondes continuèrent d’être là en mai et en juin.
Le 21 novembre 1977, une importante onde stationnaire EM est observée sur la côte Pacifique de l’Amérique, s’étendant de l’Alaska au Chili. Un phénomène sans équivalent dans les enregistrements passés. Il n’y avait aucune explication connue.
Les ondes stationnaires avec lesquelles la masse nuageuse sur la côte Pacifique étaient associées durèrent tout le mois de décembre et durant l’année suivante, modifiant les conditions météorologiques.
Les expériences russes se poursuivirent, assorties d'explosions aux origines indéterminées.
Le 27 décembre 77, le Président Carter exigea un rapport complet. Il n’y avait pas de preuve pour relier ces explosions aux expériences russes sur les radiations EM, mais quelques spéculations sur le fait qu’elles pouvaient être un sous-produit imprévu et accidentel des essais russes pour enlever une onde stationnaire sur la côte Atlantique, semblable à celle du côté Pacifique.
FAUT-IL AVOIR PEUR DE HAARP ?
Que ce soit à travers leurs agences gouvernementales ou les firmes privées, les militaires sont les seuls maîtres d’œuvre de HAARP.
L'Environmental Warfare est une préoccupation croissante des militaires. L'obstacle des Conventions internationales interdisant les manipulations hostiles de l'environnement n'a jamais empêché les recherches de se poursuivre. D'après Luc Mampaey.
Tous les brevets de APTI décrivent effectivement des applications militaires dans le domaine des modifications environnementales, de la production et du transfert de grandes quantités d'énergie ou des armes à énergie dirigée. Dans bien des cas, l'élément central est une modification de la composition moléculaire de la haute atmosphère avec un signal HF pulsé de très grande puissance. Précisément ce que fait HAARP. D'après Luc Mampaey.
La Revolution in the Military Affairs, développée aux États-Unis depuis la fin de la guerre froide, plaide aujourd'hui ouvertement pour la révision de certaines barrières légales, éthiques ou morales [METZ et KIEVIT, 1994]. L'hypothèse selon laquelle HAARP serait, au-delà de la pure recherche scientifique, un maillon d'un vaste projet destiné à développer de nouveaux systèmes d'armes est largement répandue, y compris parmi certains parlementaires européens. Elle mérite donc d'être prise au sérieux, ou, au minimum, de ne pas être rejetée avant d'en avoir examiné les fondements. D'après Luc Mampaey.
Affirmer qu'il existe un découplage parfait entre les objectifs scientifiques du programme HAARP et le reste de la recherche et développement militaire n'est tout simplement pas sérieux. Luc Mampaey.
HAARP est seulement l'une des innombrables pièces d'un grand puzzle. Une sorte d'outil universel, destiné à vérifier des théories, valider des concepts, qu'ils proviennent des brevets de APTI ou d'ailleurs. HAARP est un instrument, certes d'une grande valeur scientifique, mais qui, soumis aux ambitions militaires, permettra à plusieurs programmes, dont les plus secrets, de franchir une étape peut-être décisive. D'après Luc Mampaey.
Le signal HAARP détecté par le satellite français Demeter en 2003.
Ses effets semblent (?) descendre jusqu'à l'île de Pâques, face aux côtes du Chili.
Que peut vraiment faire HAARP ?
On sait aussi que les ondes électromagnétiques émises par l’activité humaine sont détectées jusqu'à une altitude de 700 km (satellite Demeter) et que les ondes des émetteurs très basse fréquence utilisés pour les communications et la radionavigation induisent des changements dans les ceintures de radiation qui entourent la Terre. CNES 2010
Avec quelles conséquences ?
HAARP avance, pas à pas. La Recherche implique aussi son lot d'essais et d'erreurs.
Est-on vraiment à l'abri d'un accident environnemental ?
Les trous dans l'ionosphère causés par les ondes radio puissantes qui y sont envoyées constituent un autre effet très grave de HAARP. L'ionosphère est notre bouclier contre le rayonnement cosmique. L'on espère que ces trous se refermeront, mais l'expérience acquise suite à la modification de la couche d'ozone donne à penser le contraire. Le bouclier de l'ionosphère est fortement percé à plusieurs endroits. D'après Luc Mampaey.
Certains experts auditionnés par la
Commission du Congrès estiment que les 3,6 MW indiqués pour l'émetteur
HF ne sont pas suffisants pour provoquer des "trous" dans l'ionosphère
comme le décrit le Dr Heckscher, directeur du Programme HAARP. Mais il n'existe aucune garantie que la puissance réelle des émetteurs HF sera bien limitée à 3,6 MW
HAARP
se présente au public sous le couvert d'une recherche scientifique
fondamentale, d'intérêt général, et sans applications pratiques à ce
jour.
Mais que se passera-t-il s'il s'avère, au fil des progrès de la recherche, que HAARP peut devenir une arme efficace, ou un moyen de modifier des conditions climatiques ? Qui peut garantir la manière dont HAARP sera utilisé ? Par qui ? Et dans quel but ?
D'après Jean-Pierre Petit
LES VRAIS RISQUES
La Convention ENMOD et le Programme HAARP : enjeux et portée ?
Mise au point de Luc Mampaey, en juin 2008. Extraits :
"Le programme HAARP est l’un de ces programmes militaires de recherche qui attirent la curiosité et excitent les imaginations. J’ai rédigé pour le GRIP un dossier sur ce programme en 1998. Depuis, il se passe rarement un mois sans que je sois interpellé par un journaliste intrigué ou un citoyen inquiet. Il y a quelques semaines, un certain Laurent me demandait par courriel si je pensais que HAARP pouvait être à l’origine du cyclone Nargis en Birmanie. Non, bien entendu. Mais une mise au point n’est pas inutile : Internet regorge de rumeurs et d’élucubrations les plus folles au sujet du programme HAARP. Il est important de savoir les débusquer et de garder l’esprit critique si nous voulons qu’un débat sérieux soit mené sur ces questions.Le programme HAARP n’est pas pour autant un programme anodin. Certaines inquiétudes sont fondées et, que ce soit directement par les expériences menées, ou indirectement par les technologies qu’il contribue à mettre au point, son impact potentiel sur l’environnement est préoccupant."
"Ce qui doit selon moi retenir notre attention, c’est l’évidente fertilisation croisée qui existe entre les programmes et objectifs militaires d’une part, et les innovations et objectifs industriels des entreprises civiles actives dans ce secteur d’autre part. Ce qui nécessite notre vigilance, ce sont les synergies qui peuvent exister entre des programmes militaires telles que HAARP et les ambitions d’un secteur industriel en développement, les avancées technologiques qui pourraient en résulter, et l’usage que pourraient en faire les militaires dans des situations de conflits, de manière beaucoup plus intensive, étendue et bien entendu hostile."
Les
chercheurs ne se préoccupent pas de morale ou d'éthique : ils
cherchent. Il revient à d'autres, ensuite, de philosopher ou de légiférer sur ce qui est
bien ou mal, bon ou mauvais pour l'être humain et son environnement. On
a vu dans le passé, avec par exemple les développements des organismes génétiquement modifiés, et
on verra dans un futur proche avec la géoingénierie ou les nanotechnologies, qu'il est
souvent trop tard pour réagir et éviter les dérives.
Du GPS à la poêle Tefal, en passant par Internet, la recherche militaire produit des innovations. Mais, endosserions-nous un instant l'idée que HAARP représente un possible progrès pour l'humanité, serait-il raisonnable de laisser ce bébé technologique se développer hors de tout contrôle civil ?
Chacun se fera sa propre idée.
SUITE :
Juillet 2013 :
arrêt de HAARP pour des raisons budgétaires. Le site internet
du HAARP qui était disponible grâce à l'université de l'Alaska n'est
plus en ligne. Les militaires disent qu'ils ont trouvé ce qu'ils voulaient : comment contrôler l'ionosphère. Pour quoi faire ?
HAARP devait être démantelé en 2014.
Février 2015 : la Marine US demande un nouveau budget de 25 millions d'euros pour HAARP. http://www.cielvoile.fr/2015/03/nouveau-budget-de-25-millions-d-euros-pour-haarp-en-2015.html
Janvier 2015 : Aux termes de la loi "Freedom Of Information Act" un citoyen américain reçoit par la poste un paquet contenant des informations concernant HAARP qu'il avait demandé. Le résultat ici (en anglais)
Aout 2015, le projet HAARP est transféré sous l'autorité de l'Université de l'Alaska21
Sources:
Les anges ne jouent pas de cette HAARP, Meanning et Begich, Ed Louise Courteau
HAARP, science ou désastre ? Luc Mampaey
Site officiel de HAARP
HAARP Bibliographie 1990-2005
