24 novembre 2009

MK-ULTRA


Chapitre 17

- Complots ? Ca me dit quelque chose... chercha Cathy. Un film avec Mel Gibson et Julia Roberts ? L'histoire d'un chauffeur de taxi un peu brindezingue qui se dit victime d'une expérience mystérieuse ou je ne sais quoi... C'est ça ?
- Oui. On y parle d'un programme secret  nommé MK-Ultra et de cobayes drogués à leur insu. A votre avis, combien de personnes croient en la réalité d'un tel programme ?
- C'est juste un film, non ?

         QU'EST-CE QUE LE PROJET MK-ULTRA ?
« Le directeur adjoint de la CIA a révélé que plus de trente universités et institutions avaient participé à un large projet de tests et d'expérimentations qui incluait des tests de médicaments cachés sur des sujets non-volontaires de toutes les catégories sociales, hautes et basses, américains et étrangers. Plusieurs de ces tests consistaient à administrer du LSD sur des sujets ignorants, dans diverses situations sociales. Au moins une mort fut enregistrée, celle du Dr. Olson est due à ces activités. L'Agence a elle-même reconnu que ces expériences n'avaient pas de valeur scientifique. Les agents qui faisaient le suivi n'étaient pas des observateurs scientifiques compétents. »
Sénateur Kennedy.
Sénat des États-Unis, le 3 Août 1977.
MK-Ultra a démarré en 1946 avec le programme Paperclip qui a permis de récupérer des scientifiques nazis. Il comportait 150 sous-projets, impliquait plusieurs centaines de personnes, majoritairement non-consentantes, et a duré 30 ans avant d'être découvert.
     Quelques-uns de ces sous-projets :
 Paperclip, Chatter,  Spellbinder, Manchurian candidate, Artichoke, Blue Bird, Midnight climax...  
 Film de John Frankenheimer, 1962


Quelques universités et institutions qui y ont participé : 
Princeton, UCLA, University of Rochester, MIT, Georgetown University Hospital, Maimonides Medical Center, St. Elizabeth’s Hospital (Washington D.C.), Stanford Research Institute, Langley Research Center, Los Alamos National Laboratories, Tavistock Institut...  
 
Expériences de la CIA en France ? 
 "En 1951, un bourg entier du Gard hallucine pendant une semaine. Un journaliste américain prétend avoir percé le mystère : le village aurait été arrosé de LSD par la CIA pour une expérience secrète. Au moins cinq morts, plus de trente personnes hospitalisées et près de trois cents malades. En août 1951, un fait divers tragique secoue une grosse bourgade paisible des bords du Rhône, Pont-Saint-Esprit. Ce qui commence comme une banale intoxication alimentaire collective culminera quelques jours plus tard en une nuit de pure folie, des scènes d’hallucinations dignes d’un tableau de Bosch, une “nuit de l’Apocalypse”, pour reprendre les termes d’un des médecins locaux." Lire l'article et ci-dessous. Hallucinant...
le LSD de la CIA à Pont-Saint-Esprit

QU'EN EST-IL AUJOURD'HUI ? 

Chapitre 17

- Rien n'a changé. Aujourd'hui l'armée américaine utilise des chansons comme moyen de torture en Irak, en Afghanistan, à Guantanamo...
- Des chansons ?
- Oui, du rock plein pot, Massiv Attack, Queen ou AC-DC vingt heures par jour sans possibilité d'y échapper, ça ne laisse pas de traces corporelles. Un type normal craque au bout de quelques jours et n'a qu'une envie : se suicider.
 
Michael Stipe de R.E.M. proteste contre l'utilisation de sa musique pour torturer les détenus. © AFP - Mauricio Duenas
     


La torture par la musique ? 
"Il existe des preuves très nombreuses que l'utilisation prolongée de musique forte était une part intrinsèque de l'arsenal américain de torture, à Guantanamo , en Irak et dans les prisons secrètes de la CIA", durant les sept dernières années, assure Jayne Huckerby, chercheuse à la New York university. La musique forte, à volume constant, "seule ou associée à d'autres techniques de torture, était conçue pour humilier, terroriser, punir, désorienter les détenus, et les empêcher de dormir, en violation de la loi internationale", ajoute-t-elle.
 Si l'Onu et la Cour européenne des Droits de l'Homme ont effectivement interdit l'usage de cette pratique durant les interrogatoires, elle est semble-t-il toujours pratiquée. Les prisonniers décrivent cette expérience comme plus difficile encore à supporter que la torture physique.
 
A venir et en vrac: les ondes électromagnétiques, Tesla, les Chemtrails...

LE SIGNAL PIVERT


Chapitre 17
- En 1976, les Russes expérimentaient des générateurs Tesla, ils ont lancé le signal Pivert, ça ressemblait au bruit de l'oiseau. Les radioamateurs du monde entier l'entendaient. Un tac-tac insupportable qui noyait nos émissions.


Qu'est-ce que le signal Pivert ?
Nommé aussi le signal de Moscou.
Le signal Pic-vert sur Wikipédia 
Le pic–vert russe, surnommé aussi « moulinette à caviar », est un signal radioélectrique célèbre de l'Union soviétique ; il était reçu sur les ondes courtes dans le monde entier de juillet 1976 à décembre 1989. Son bruit ressemblait à un claquement sec et répétitif à une fréquence de 10 Hz ce qui lui a valu le surnom de « pic-vert ». Les sauts de fréquence aléatoires perturbaient gravement la réception des stations de radiodiffusion, le service radioamateur et les liaisons radio de service, si bien qu'il a généré des milliers de plaintes émanant du monde entier.
 Depuis longtemps on pensait qu'il s'agissait d'un radar trans-horizon. Cette hypothèse a été confirmée publiquement au moment de la chute de l'Union soviétique et le système est maintenant connu sous le nom de « Duga–3» ; il faisait partie du dispositif soviétique de veille lointaine des antimissiles balistiques. L'OTAN avait été au courant très tôt de ce système, l'avait photographié, et lui avait donné le nom de Steel Yard (surface d'acier). (....)


    Et ici : (...)
     Un autre document de la DIA (Agence de renseignement pour la Défense) obtenu en 1976 par la loi sur la liberté de l’information est peut-être révélateur. Préparé par Ronald L. Adams et E.A. Williams des Laboratoires de Battelle Colombus, il s’intitule “effets biologiques des radiations électromagnétiques (ondes radio et micro-ondes), pays communistes d’Asie et d’Europe.” Les pages publiées relatent simplement les découvertes d’Allen Frey sans mentionner son nom, insinuant à la place que seuls les rouges seraient assez ignobles pour étudier ces choses afin de les transformer en armes.
      Juste après la mention du phénomène de passage de la barrière hématoméningé, un paragraphe a été effacé, suivi de la phrase tentante: “l’étude ci-dessus est une lecture recommandée pour ceux qui s’intéressent à l’énergie micro-ondes appliquée aux armes.” Même sans ce document et en tenant compte uniquement du rythme implacable auquel sont conçus les armes, nous serions vraiment très naïfs de supposer que les États-Unis n’ont pas d’arsenal électromagnétique. Les soviétiques utilisent peut-être déjà le leur, à une échelle dépassant de beaucoup cependant celle du signal de Moscou. Pendant la célébration du bicentenaire des États-Unis le 4 juillet 1976, un nouveau signal radio pouvait être entendu dans le monde entier. Il a continué à être émis plus ou moins sans interruption depuis. Passant alternativement d’une fréquence à une autre entre 3,26 et 17,54 MHz, ses impulsions sont modulées à une cadence de plusieurs émissions par seconde, elles s’apparentent donc à un pivert (woodpecker) ou à une scie qui vrombit.   
    Le signal a vite été remonté jusqu’à un énorme émetteur près de Kiev en Ukraine. Le signal est si fort qu’il noie tous les autres signaux sur sa longueur d’onde. Quand il est apparu pour la première fois, l’Union des Télécommunications Internationales de l’ONU a protesté parce qu’il causait des interférences entre plusieurs canaux de communications, y compris les fréquences d’urgence pour les avions effectuant des vols transocéaniques. Maintenant le signal Woodpecker (Pivert) laisse des “trous”; il saute les fréquences les plus importantes tandis qu’il se déplace à travers le spectre. Le signal est actuellement maintenu à un coût énorme par sept nations situées sur le territoire russe, les sept émetteurs radio les plus puissants du monde. Dans l’intervalle d’une année ou deux après que le Pivert eut commencé à frapper, il y a constamment eu des plaintes concernant des symptômes sans cause apparente, de la part de gens habitant dans plusieurs villes des Etats-Unis et du Canada, mais principalement d’Eugene dans l’Oregon.
     Les sensations (pressions et douleurs dans la tête, anxiété, fatigue, insomnie, défauts de coordination et torpeur, le tout accompagné de tintements aigus dans les oreilles) étaient caractéristiques de fortes irradiations avec radio-fréquences et des micro-ondes. En Oregon, entre Eugene et Corvallis, un puissant signal radio centré sur 4,75 MHz a été enregistré, les niveaux étaient plus élevés en l’air qu’au sol.    
     Plusieurs théories peu satisfaisantes ont été avancées, y compris l’idée d’émissions provenant des lignes haute tension endommagées par l’hiver mais la plupart des ingénieurs qui ont étudié le signal en ont conclu que c’était une manifestation du Pivert (Woodpecker). On a émis l’hypothèse qu’il était dirigé vers l’Oregon par des émetteurs amplificateurs de Tesla. Cet appareil inventé par Nikola Tesla, pendant ses expériences sur la transmission globale et sans fil d’énergie, dans un laboratoire près de Pikes Peak au début du siècle, n’a pas été vraiment étudié à l’Ouest. Il permettrait à un émetteur d’envoyer un signal radio par la terre à n’importe quel endroit souhaité se trouvant à la surface tout en maintenant ou même en augmentant la puissance du signal quand il émerge. Paul Brodeur (écrivain spécialisé) a suggéré que puisque la société TRW a proposé par le passé un système de transmissions par ELF pour la Marine militaire qui utiliserait une ligne haute tension existante de 1368 km s’achevant en Oregon, le phénomène d’Eugene aurait pu être une interaction entre un signal émis par la Marine et les tentatives de brouillages des soviétiques.     
   Quelqu’en soit la raison, le Pivert continue à fonctionner et il y a plusieurs possibilités inquiétantes quant à son objectif principal. Un ancien Chef de la recherche Navale a confié en privé qu’il ne pensait pas que ce soit dirigé contre la population américaine comme certains l’ont supposé. Cependant Robert Beck, un physicien de Los Angeles qui est régulièrement employé comme consultant du Ministère de la Défense m’a dit que le signal servait un triple objectif.
     Il sert de radar transhorizon primitif qui repèrerait une première attaque massive de missiles américains si les satellites espions soviétiques et autres détecteurs devaient être hors d’état de fonctionner a-t-il dit. En second lieu les modulation du signal contiennent des ELF qui servent à communiquer avec les sous-marins immergés. Troisièmement, il a prétendu que le signal a des effets biologiques au sujet desquels il a promis plus d’informations. Bien sûr, je n’ai pas été en mesure de le contacter depuis. (...)
Le texte de cette association privée de chercheurs indépendants a été écrit à partir de documents obtenus par la loi américaine sur la liberté de l’information (FOIA).
 Cette organisation a été citée comme experts pour les armes non létales par le 
Comité de l’ONU pour le désarmement.




D'autres installations :


Pour comprendre les enjeux des radars : lire ici.

22 novembre 2009

LES RADIOAMATEURS


Chapitre 17

- C'était pas de mon niveau, je l'ai transmis à un Américain.
- Pourquoi lui ?
- Parce qu'il comprend l'anglais, pardi ! C'est un type solitaire, qui s'emmerde dans son bled et n'a que ça à faire. Et là-bas ils ont un réseau de radioamateurs qui s'intéressent à Tesla.
Vue ici
Le roman met en scène plusieurs radioamateurs, qui finissent mal...
- Alors, vous nous aidez ou pas ?
- Peut-être... Les radioamateurs sont surveillés, on entend trop de choses. Faut se tenir à carreau. Et se méfier.
- Ah oui ? Et de qui ?
- De tout le monde! Sur certaines fréquences on capte des conversations que l'on ne devrait pas entendre...
- Bien sûr... Quel genre de conversations ?
L'homme se pencha vers eux.
- Quand les services secrets américains pataugeaient à la recherche de Ben laden, certains d'entre nous captaient les communications d'Al-quaida.
- Tiens donc... Il connaissaient les fréquences ?
- Bien sûr. Elles sont parues dans l'édition 2002 du Guide to utility station des éditions allemandes Klingefuss à l'intention des radioamateurs.
Plus ici.
 AL-QAEDA TERRORIST NETWORK HF
From :
Modulation :
Frequencies :
Pristina, Serbie
Pactor-2
5299.7 khz
Unid
Pactor
8131.2 khz
Teheran, Iran
Pactor
15907.2 khz
Unid
Pactor-2
16287.3 khz
Teheran, Iran
Pactor
18507.0 khz
Aden, Yemen
Pactor-2
21862.4 khz
Teheran, Iran
Pactor-2
21862.4 khz
Pactor : mode de transmissions numérique, semblable au Packet Radio (AX.25).
 http://www.klingenfuss.org/homepage.htm
Les radioamateurs de passage nous diront ce qu'il en est réellement...

 Comment Al-Qaeda déjoue les interceptions américaines :
(...) Ce procédé permet ainsi à tout leader d'Al-Qaeda disposant d'une connexion Internet de s'adresser par radio à des terroristes répartis aux quatre coins du monde. L'individu n'ayant besoin d'aucun matériel spécifique, il peut ainsi être très mobile et déjouer toute surveillance éventuelle. (...)

 
CHARRET (Alain), Écoutes radioélectriques et renseignement, 
préface Éric Denécé (CF2R), 
coll. "Culture du renseignement", L'Harmattan, Paris,  2006, 242 pages, 21€

 Les radioamateurs et les passionnés d'espionnage, ne manqueront pas de visiter son blog : Écoutes et renseignement.

LES ESPIONS UTILISENT-ILS VRAIMENT LES ONDES COURTES DES RADIOAMATEURS ? 

Les taupes de Fidel Castro aux États-Unis, août 2009

Au-dessus de tout soupçon, un couple de septuagénaires américains a espionné pour le compte de Fidel Castro pendant... trois décennies !
 (...) Les Myers disposent d'une radio à ondes courtes, fournie par Cuba, avec laquelle ils reçoivent leurs instructions et envoient des messages cryptés à La Havane. Retrouvé dans leur appartement, l'appareil est identique à celui qu'utilisait Ana Belen Montes, la taupe pro cubaine du Pentagone, tombée en 2001. La suite ici.

Les radio-amateurs interceptent « les bons baisers » du Mossad, décembre 2005:
 .(...) C’est une voix féminine tant connue des radio-surveillants, radio-amateurs et autres passionnés des ondes qui annonce en ce 15 mars 2006 et a hauteur de fréquence 5339 kHz : « Golf 1 (one) Oscar 2 (two) Oscar (three) Delta 4 (four) November 5 (five) India 6 (six) Golf 7 (seven) Hotel 8 (eight) Tango » en réitérant le message à plusieurs reprises. Une fois noté, apparaît : KPA G1O2O3D4N5I6G7H8T. Il suffit alors de supprimer les unités, ce qui donne en clair: GOOD NIGHT. (...)
La station KPA du Mossad souhaite assez rarement une « bonne nuit » à ses destinataires et en clair, les messages étant codifiés selon une grille de référence annoncée en début de message. C’est pourtant ce qu’il s’est reproduit sur une autre fréquence, il y a seulement quelques jours. Les vérifications ont été faites en croisant les surveillances radios de trois autres récepteurs, dont deux en Russie. C’est un de ces deux derniers qui a enregistré, une fois de plus, les bons baisers du Mossad.
 par Jean-Paul Ney, grand reporter et écrivain : la suite ici.



Wikipédia

Les radioamateurs seraient près de trois millions dans le monde, dont le roi de Thaïlande.
La station HAARP sollicitent les radioamateurs locaux pour des rapports d'écoute.

19 novembre 2009

LA MAISON DU PORT

Chapitre 17

Une route étroite et sinueuse les mena à Lavau-sur-Loire, hameau oublié sur la rive droite du fleuve. Personne n'arrivait jusque là par hasard. Des arbres fragiles et tristes tendaient leurs tiges maigres vers le ciel. De gros nuages moutonnaient au-dessus des têtes mais le soleil résistait. Kinscoff et Cathy cherchèrent la Maison du Port. La rue se terminait en cul de sac. Au delà, il n'y avait qu'une vaste étendue de prairies inondées et plus loin les rives boueuses et grises du fleuve.

Une vieille demeure décrépite à deux étages, murs rongés d'humidité, énigmatique et ténébreuse, endormie par le temps et désireuse qu'on la suppose abandonnée. Sur la façade, une inscription du siècle dernier en lettres gothiques à demi effacées:

 Ouest-France

La même au milieu de la Loire...

Leurs semelles enfonçaient dans une terre lourde et détrempée. Cathy se dit que ses chaussures seraient fichues. Ils arrivèrent devant une charpente sur pilotis, sorte de tunnel en apesanteur au-dessus des marais. Sur les pas de leur guide, Kinscoff et Cathy pénétrèrent dans le couloir de planches. Il débouchait sur une plate-forme dominée par une tour en bois, observatoire planté en plein champs par un artiste japonais venu se perdre ici.

L'Observatoire, de Tadashi Kawamata
en arrière-plan, le port de Saint-Nazaire 

 


L'ELEPHANT

Chapitre 17

...l'animal mécanique se déplaçait à pas lourds à travers une foule émerveillée. C'était une bête énorme et majestueuse, la copie frappante d'un véritable éléphant, en cinq fois plus grande...


Dans le roman, l'Éléphant est attribué par erreur à la Compagnie Royal de Luxe alors qu'il s'agirait d'une réalisation des Machines de l'île. Même s'il arrive que l'Éléphant et la Petite Géante se rencontrent, rendons à chacun ses petits.




La Compagnie Royal de Luxe et sur Wikipédia.
Tous deux, basés à Nantes, exportent leurs créations dans le monde entier.



Si vous ne les connaissez pas encore, il faut absolument découvrir leurs univers féériques... et complémentaires.

18 novembre 2009

ECHELON

Chapitre 8

L'agent abandonna son écran, se leva, étira ses membres face à la fenêtre, une vue imprenable sur les énormes ballons blancs, balles de golf géantes qui parsemaient la campagne autour de lui.

           Échelon, base de Menwith Hill, Photo: Duncan Campbell
(...) Le système avait intercepté un e-mail. L'agent se pencha, lut, et transféra aussitôt le message à l'adresse d'un nommé Schramm. 

Le réseau Échelon sur Wikipédia :
... Il intercepte les télécopies, les communications téléphoniques, les courriels et, grâce à un puissant réseau d’ordinateurs, est capable de trier en fonction de certains termes les communications écrites et, à partir de l’intonation de la voix, les communications orales...
...Ce réseau est resté totalement inconnu du grand public pendant plus de 40 ans. C’est en 1988 qu’un journaliste écossais, Duncan Campbell, dévoile le projet Échelon, dans un article intitulé Somebody's listening. À l'époque, celui-ci ne fait pas grand bruit et les médias s'y intéressent peu...

Quel dangereux paranoïaque a pu produire les lignes suivantes ? (extraits) :
Le document « Interception Capabilities 2000 » estime que les nations participant au réseau Échelon disposent en permanence de 120 satellites espions pour les seuls échanges qui transitent par l'espace. (...)

        L'une des plus grandes difficultés consiste à extraire, de la masse des messages recueillis (plus de trois millions par minute dans le monde selon certains experts), ceux qui comportent un réel intérêt.(...)

        Chaque agence de renseignement élabore ainsi des listes de mots selon les activités qu'elle souhaite suivre et contrôler. Les mots-clés correspondent par exemple à des noms de dirigeants politiques ou économiques, d'entreprises, d'institutions, de produits ou de références de répertoires (adresses, numéros de téléphones, de télex ou de fax). (...)

        La thèse maximaliste : Les intrusions utilisent toutes les failles des matériels (hardwares) et des logiciels (softwares). De nombreux spécialistes ont confirmé ces failles à votre Rapporteur : elles peuvent prendre la forme de fonctions cachées dans les logiciels du commerce, c'est-à-dire non signalées dans la documentation remise à l'utilisateur mais qui peuvent être activées par un tiers. (...)

        Depuis de nombreuses années, ces failles technologiques sont dénoncées par des chercheurs ou des spécialistes. Elles sont d'autant plus redoutables qu'elles émanent de produits d'origine américaine qui représentent près de 80 % du marché mondial. Certes, certaines sont involontaires mais d'autres ont été créées sciemment. (...)

        Un rapport « Sécurité des systèmes d'information : dépendance et vulnérabilité » de l'Amiral Jean Marguin commandé par la Délégation aux affaires stratégiques (DAS) du ministère de la Défense et remis début février 2000. Ce rapport, dont la presse a déjà fait état, analyserait les défauts des logiciels et les risques de collusion entre les agences fédérales et les sociétés créatrices de ces logiciels. Il insisterait sur les liens entre Microsoft et le Pentagone (son principal client dans le monde). Il chercherait également à expliquer la découverte réalisée en août 1999 par un chercheur canadien Andrew Fernandes qui identifia dans Windows une ligne de code faisant référence à la NSA. (...)

      Il faut cependant éviter de considérer que tous les produits sur le marché ont fait l'objet de manipulations. D'une part, les entreprises américaines n'ont pas le monopole du marché, d'autre part, les services officiels n'ont pas les moyens de piéger tous les logiciels, enfin, les techniques de cryptage sont puissantes. (...)

    Parmi la population, l'intérêt des services d'écoute est d'identifier les cibles qui comptent (environ 5 000 personnes par exemple en France) et de les suivre : les moyens d'écoute sont donc orientés sur les personnalités donc les communications les plus intéressantes. (...)

   La thèse du scepticisme :
   - il est douteux que l'ensemble de la planète soit couvert.
 - les communications filaires restent difficiles à intercepter sans que l'utilisateur ne s'en aperçoive ou sans la complicité de l'opérateur de réseau (a contrario, de forts soupçons existent sur une connivence possible entre British Telecom et le GCHQ).
 - la multiplication des communications, en dernier lieu sur Internet, rend matériellement impossible l'interception de tous les messages, et a fortiori leur stockage et leur traitement.
      Certaines estimations de spécialistes tendent à montrer que, malgré tous leurs moyens, les services partenaires d'UKUSA [réseau Échelon] ne sont plus en mesure de traiter la masse d'informations recueillies. (...)


     Votre Rapporteur aimerait souligner à l'appui d'une éventuelle manipulation un fait troublant : il a constaté que l'essentiel des documents publiés sur Échelon semblait provenir de la même source. Les renseignements notamment ceux figurant sur Internet sont souvent identiques et donnent l'impression d'avoir été recopiés à partir de deux ou trois sources (les articles et ouvrages déjà cités, les documents déclassifiés de la NSA, etc.). Cette similitude des informations et donc leur relative indigence à l'analyse peuvent témoigner d'une volonté délibérée d'orienter le débat sur les interceptions des communications, volonté à laquelle la communauté du renseignement ne serait pas étrangère.

     Une première hypothèse, à la limite du machiavélisme, porterait sur la sensibilisation des acteurs économiques, rendus soupçonneux face aux intrusions dans leurs systèmes de communications et d'information, et auxquels il serait alors possible de vendre des systèmes de protection non fiables.
     Votre Rapporteur reviendra sur cette hypothèse en évoquant les défauts délibérément introduits dans les systèmes et les logiciels produits en grande partie aux États-Unis, notamment par la société Microsoft. Au demeurant, cette médiatisation n'est pas négative, puisqu'elle participe à la sensibilisation des acteurs économiques, voire des particuliers. (...)
     Les données recueillies donnent lieu à un véritable marchandage entre les services de renseignement dans des bourses d'échanges « totems » ou au sein de clubs (comme celui dit « de Berne »)


     Les attaques qui ont été menées par la NSA sur le plan judiciaire contre les logiciels [ de chiffrement ] Pretty Good Privacy ont cessé et la dernière version proposée a reçu l'aval des autorités américaines. Il est donc à craindre que ces logiciels ne soient plus aussi libres que par le passé et que des accords aient été conclus entre les agences fédérales américaines et le concepteur du système. 

Le silence embarrassé de la Commission Européenne
     A de nombreuses reprises, les députés européens ont posé des questions écrites ou orales relatives au système Échelon. Les réponses de la Commission Santer, notamment de la part de Sir Leon Brittan, alors commissaire, ont toujours manifesté un certain embarras. Soit la Commission a répondu de manière un peu étonnante « qu'elle ne disposait d'aucun élément » ou « d'aucune preuve de ces allégations », à l'exception d'articles de presse. Soit elle a rappelé qu'elle n'avait été saisie d'aucune plainte mettant en cause l'un des États membres.
     Le Commissaire Bangemann a même mis en doute l'existence d'Échelon lors d'une déclaration, le 14 septembre 1998, ajoutant cependant que « si ce système existait, tel que décrit, il s'agirait effectivement d'une violation, des droits individuels du citoyen et d'une atteinte à la sécurité des États membres ». (...)
Auteur : Arthur PAECHT, Député  
Rapport d'information du 11 octobre 2000. Ce rapport date donc de dix ans... 
COMMISSION DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMÉES
sur les systèmes de surveillance et d'interception électroniques pouvant mettre en cause la sécurité nationale
ASSEMBLÉE NATIONALE



Trouvée ici

Encore sur le réseau Échelon ? Voir ici. Et . Et aussi .

Dans l'élan, on lira :   
Microsoft verrouille Vista contre le piratage vidéo.
L'éditeur américain prévoit d'introduire, dans Windows Vista, des procédures de contrôle qui... 

Plus étonnant :  Microsoft : jusqu'où serez-vous espionnés ?
 Si Palladium se répand suffisamment, ce sera la mort de l'internet tel que nous le connaissons à présent. Plutôt que d'être contrôlé par nous, il le sera par Microsoft...
L'auteur, anonyme, semble en connaître un rayon, dommage qu'il ne cite pas la source de ses infos. Chacun se fera sa propre opinion.

17 novembre 2009

GUERRE D'AFGHANISTAN


Chapitre 6

Village de Gayem, sud-est de l'Afghanistan
- Au suivant ! cria l'officier. Un paysan essayait de tirer son âne vers l'officier français, l'animal ne voulait rien savoir. Aux côtés des Américains, trois mille Français menaient une guerre sans fin dans les montagnes afghanes. Mais ceux-là appartenaient aux Actions civilo-militaires. Des hommes et des femmes qui maitrisaient les langues étrangères et possédaient une connaissance approfondie des habitants et du terrain. La population appréciait leurs actions pacifiques et les consultations des médecins. Tiez avait glissé Melchior parmi eux.
Le village de Gayem est inventé. Mais l'armée française a réellement vacciné des ânes et des troupeaux en Afghanistan.

Ministère de la Défense

Le Groupement Interarmées des Actions Civilo-Militaires (GIACM) effectue des missions d'aide et d'assistance auprès de la population civile.


Ministère de la Défense



Chapitre 6
Deux vieillards afghans aux longues barbes, coiffés du turban des sages, vêtus de blanc et assis sur leurs talons, écoutaient ce que les Français étaient venus leur proposer. Il y avait là un officier, l'interprète afghan, et Melchior. Les casques posés à leurs côtés, tous les trois avaient gardé les rangers et Melchior évitait de bouger les pieds pour ne pas répandre de poussière. Sur le tapis bariolé, cinq verres vides et une théière émaillée séparaient deux mondes.
La scène est imaginée, mais d'où provient cette photo ?


source xxx


Des soldats engageaient une conversation avec des jeunes gens du village, peut-être futurs talibans.
- Vous faites quoi ?
- On sympathise, mon capitaine. Gagner les cœurs et les esprits... C'est le nouveau mot d'ordre des Américains.
- Pffft... Ils disaient déjà ça au Vietnam, et en Irak. Contentez-vous de les attraper par les couilles, les cœurs et les esprits suivront. (...)
Trois militaires montaient la garde sur un monticule. Au loin, les montagnes enneigées luisaient sous le soleil. Derrière elles, le Pakistan. La zone n'était pas sûre. Les talibans venaient s'y ravitailler. extraits "La route  de Gakona" Seuil 2009.


Ce lundi 16 novembre 2009,  la réalité rattrape la fiction :
"Deux roquettes tirées sur le bazar de Tagab ont fait 3 à 4 morts dont des enfants et 30 blessés dont dix graves, toutes les victimes étant afghanes. L'incident s'est produit lors d'une "choura", assemblée de notables locaux tenue en présence du commandant des forces françaises dans l'est de l'Afghanistan."
Le colonel français Francis Chanson entouré d'Afghans le 27 juillet 2009 dans la région de Tagab (AFP)

  En date du 23.08.10  Quarante sept soldats français ont perdu la vie en Afghanistan.

  
LA GUERRE EN AFGHANISTAN :

- Vue par le Conseil de sécurité de l'ONU. Lire le rapport  20 p  (mars 2009)
...2008 a été l’année la plus violente en Afghanistan depuis 2001, une augmentation de 31 %  des incidents ayant été constatée par rapport à 2007...
... l’administration afghane est une des plus corrompues au monde...
...le statut des femmes demeure l’un des plus déplorables au monde (...) les tendances observées montrent que la proportion de filles scolarisées enregistre un déclin (...) L'Afghanistan risque de perdre les acquis qu’il a enregistrés dans le domaine de la condition de la femme.

- Vue par le Parlement canadien : Le défi posé par les rapports avec le Pakistan

- Seulement 30% des Français approuveraient la participation à cette guerre (Le Monde 18/11)

- Lors d'un débat au Sénat le 16/11/09 sur l'engagement français en Afghanistan  moins d'une vingtaine d'élus étaient présents. A la différence des parlementaires allemands, britanniques ou néerlandais, nos députés n'ont pas voix au chapitre. Question : qui décide de faire la guerre ?*

- Chaque militaire français engagé en Afghanistan coûte 107 000 euros par an.*

- En 2009, la facture (militaire) afghane pour la France s'élèvera à 710 millions d'euros.*
   *D'après le Canard enchaîné des 11/11/09 et 25/11/09

- Dans ce rapport de 250 p (2008, en anglais), la Rand explique comment la guerre telle qu'elle est menée n'a aucune chance d'être gagnée.

- Guerre d’Afghanistan et terrorisme : le Livre noir de la Rand   par J-P Immarigeon. Analyse du précédent rapport. 4 p. pdf



- Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre ? Bernard Kouchner au Sénat 16/11/09. AP/La Tribune.
La nouvelle politique passe par la formation d'une armée et d'une police afghane indépendantes.
"Mais Bernard Kouchner a cependant reconnu un problème de désertion dans l'armée nationale afghane, qui ne paie ses simples soldats que 70 à 100 dollars par mois, contre 300 dollars chez les talibans. Selon un récent rapport, un soldat afghan sur trois quitte l'armée régulière, parfois pour rejoindre les rangs de l'insurrection."
AFP
 

L'AIDE INTERNATIONALE

"Afghanistan, sur la piste des dollars" Canal + un reportage de Paul Moreira 25-04-2009.

"Où sont passés les 18 milliards de dollars investis par la communauté internationale pour reconstruire l’Afghanistan, développer écoles et hôpitaux, éradiquer le trafic d’opium ? "
 "Alors que les donateurs américains de USAID clamaient à Paris, en juin 2008, qu’ils avaient construit 680 écoles dans tout le pays, Paul Moreira est parti vérifier cette affirmation à Kaboul. Sa contre-enquête révèle que, par manque de place, les enfants suivent les cours dehors, dans un froid glacial. Huit ans après la chute de Kaboul, pas une seule école n’a été construite dans la capitale par USAID. Il existe pourtant un secteur où la construction ne traîne pas. Celui des villas de luxe."
"Dans un quartier de Kaboul, de véritables palais sont bâtis à la vitesse de l’éclair ; des maisons de 400 000 à 500 000 dollars pièce. Le quartier de Shirpour est un étrange “Dollaristan“ défendu par des gardes privés et dont on a exproprié les pauvres qui y vivaient, à coups de bulldozer."
"... le numéro un de la lutte anti-corruption a dû démissionner de son poste après la révélation de son incarcération aux États-Unis pour trafic d’héroïne."

"...l’argent de la reconstruction est pillé par millions. Il enquête sur un hôpital de Kaboul qui tombe littéralement en ruine. La qualité des matériaux est en cause. L’ONG italienne qui a commandité les travaux ne s’émeut pas des images, alors que le sous-traitant afghan est en fuite."
extraits par Olivier Milot Télérama, Samedi 18 avril 2009
 
 Trouvée ici

"Afghanistan : le rapport secret qui dénonce la corruption"  par Lionel Châtelain. Backchich Info.13 juin 2008

"Jeudi 12 juin 08 Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il allait doubler l’aide française à la reconstruction de l’Afghanistan. En tout, c’est 107 millions d’euros qui seront versés, d’ici à 2010, au gouvernement d’Hamid Karzaï."

 "La commission indépendante contre la corruption a été créé il y a trois ans par Karzaï, rappelle l’élu de Kaboul. Elle remet chaque année ses conclusions au Président. Or, bizarrement, l’édition 2007 du rapport a été classée secrète… "

« Le nombre de ministres, de préfets corrompus est noté noir sur blanc, ainsi que les montants des sommes détournées : en 2004 par exemple, le ministère des Transports a détourné près de 160000 dollars, une bagatelle par rapport au ministère de l’Education où près de 2 millions de dollars ont disparu dans les poches du ministre et de hauts-fonctionnaires. A l’Agriculture, on joue petit bras, c’est 63 000 dollars qui se sont volatilisés. Depuis 2004, Karzaï connaît les noms de tous ceux qui organisent la prévarication »  

" Faire la guerre aux talibans est devenu, pour Karzaï et son gouvernement, le moyen de vivre fastueusement aux frais du contribuable occidental. « L’argent qui arrive à Kaboul ne sert ni à la population ni au développement du pays. Grâce aux dollars de l’aide internationale, les membres du gouvernement mènent des vies de maharadjahs. Le ministre des Finances, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat roulent avec des voitures à 200 000 dollars ! »  « Voilà à quoi sert l’argent des contribuables français, anglais ou américains : il faut qu’ils le sachent ! »

« Lorsque j’étais ministre du Plan en 2004, j’ai travaillé au contrôle des activités des ONG. Après 6 mois d’enquête, j’avais décidé la fermeture des bureaux de 1935 ONG sur 2355 »



 "Le grand gâchis afghan". France Inter. Magazine Interception de Vanessa Descouraux et Fabien Gosset, 3 janvier 2010.  Écouter.
"Cela fait 8 ans que les Talibans ne sont plus au pouvoir en Afghanistan. 8 ans que l’armée américaine est entrée massivement dans le pays. 8 ans qu’avec ses alliés, elle tente d’y rétablir un semblant de société, et d’Etat. Mais tout le monde le sait bien : l’effort militaire n’est pas suffisant : l’effort financier international pour relever le pays s’élève à 5 millions d’Euros par jour depuis la chute du régime islamiste. Sommes colossales, mais dont la plus grande partie se perd comme la pluie dans le désert. Entre une corruption endémique et des organisations internationales budgétivores, le plus gros de cet effort ne parvient jamais à ses destinataires : l’organisation non gouvernementale OXFAM estime qu’un tiers des afghans sont menacés par la disette et 40% vivent toujours sous le seuil de pauvreté."
Le site de l'émission, avec de nombreux liens.


Bonne nouvelle
"La valeur potentielle à l'exportation de la production d'opiacés par l'Afghanistan a enregistré une baisse de 18%, à 2,8 milliards de dollars cette année contre 3,4 milliards de dollars en 2008, soit l'équivalent du quart du produit intérieur brut (PIB) du pays contre un tiers l'an dernier." ONU 17 décembre 2009
Mauvaise nouvelle
"Accumulés en secret au fil des ans, les surplus d'opium représentent "probablement plus de 10.000 tonnes, soit deux années de consommation mondiale d'héroïne ", selon le directeur exécutif de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) "Où est cet opium, qui le recèle, et pourquoi ? ". Septembre 2009.

"L'augmentation de troupes étrangères pourrait-elle aggraver la vulnérabilité ?"
"D’après notre expérience, depuis 2005, chaque renfort massif des troupes a conduit à l’intensification et à la propagation du conflit, et à une augmentation du nombre de victimes civiles », a dit à IRIN Reto Stocker, directeur de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Afghanistan.

"Plus de huit ans après que les Talibans ont été délogés par une intervention militaire menée par les Etats-Unis, la situation a été qualifiée de fragile et critique par le Secrétaire général des Nations Unies – une analyse qui a été corroborée le 18 janvier par une série d’attaques mortelles dans le centre de Kaboul. 
" IRIN 21/01/2010


A suivre...

16 novembre 2009

RAND CORPORATION



Chapitre 2


Washington DC, États-Unis
L'homme travaillait pour la Rand Corporation, un groupe de réflexion qui fournissait des études stratégiques au Pentagone...


Qu'est-ce que la Rand Corporation ? 

- La Rand Corp. sur Wikipédia. Quelques "membres notables" :
  • Frank Carlucci (ancien directeur adjoint de la CIA 1978-1981, ancien président du groupe Carlyle)
  • Lewis "Scooter" Libby (ancien conseiller de Dick Cheney)
  • Pascal Lamy (RAND Europe) (ancien commissaire européen, actuel directeur de l'OMC)
  • Condoleezza Rice (Ex-secrétaire d'État)
  • Donald Rumsfeld (ancien président 1981-1986, ancien secrétaire à la défense de GW Bush)
  • Zalmay Khalilzad (ambassadeur des USA en Irak)
  • John von Neumann (mathématicien hongrois, père de la bombe atomique)

- Le site officiel de la Rand.
- La Rand vue par le Réseau Voltaire (en 2003) ici :
La Rand Corporation, machine à penser du lobby militaro-industriel aux États-unis, livre un argumentaire en faveur du développement rapide des capacités militaires US spatiales (« Mastering the Ultimate High Ground : Next steps in the Military Uses of Space »). Le think tank pose le postulat qu’il faut protéger les satellites commerciaux états-uniens en raison des flux d’information qu’ils véhiculent dont dépend une grande partie de l’économie nationale. En outre, la Rand observe que l’armée US est désormais également dépendante de ses moyens de communication satellitaires. Elle soulève la possibilité d’une attaque des satellites commerciaux et militaires états-uniens à l’aide de bombes nucléaires ou à impulsion éléctromagnétique, sans toutefois identifier d’ennemis potentiels.
Partant de ces constats, l’organisation justifie la nécessité d’investir massivement dans la guerre des étoiles (...)

D'où proviennent les fonds de la Rand ?



On notera l'importance de  la Défense et du Renseignement (48%).


          à suivre...

15 novembre 2009

EN GUISE D'INTRODUCTION


Lors des rencontres avec les lecteurs, les mêmes questions reviennent : comment trouvez-vous les idées, les lieux, les personnages...
Pour La route de Gakona, une interrogation : quelle est la part de la réalité et celle de la fiction ?
Alors que les informations contenues dans  La position du missionnaire, sur le génocide du Rwanda, et Chères toxines, sur les laboratoires pharmaceutiques, étaient dûment sourcées, ça n'est pas le cas pour La route.
Ce blog permettra au lecteur de faire le point sur ce qui est vrai ou pas dans le roman.
Et pour les autres de parler du livre sans l'avoir lu... ;-)

Chapitre 1

Trumbauersville, Pennsylvanie, États-Unis.
Les deux hommes l'avaient cueilli au petit matin,  le ciel à peine levé. Le plus âgé avait pointé une arme. Sur la terrasse de la maison ils l'avaient obligé à écrire un mot d'adieu: "je vous demande pardon à tous." Quels tous ? Gardner Murphy ne fréquentait personne.
Quelques minutes plus tard, Gardner Murphy termine sa vie pendu à une citerne, près de la voie ferrée désaffectée, dans l'étendue de forêt qui sépare Trumbauersville de Perkasie.


La citerne, vue ici.

L'internaute géographe trouvera  facilement la trace de cette ancienne voie ferrée sur Google Map.
Et, qui sait, la citerne ?
Merci au passage à Lau' Murphy, joyeuse habitante franco-américaine de T-ville.